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Le candidat Bengrina à la présidentielle du 12 décembre prochain : « Le mouvement populaire pacifique ne rejette pas les élections »

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Avant le début de la campagne électorale pour la présidentielle, dimanche prochain, pour durer jusqu’au 9 décembre à minuit, qui s’annonce difficile à mener pour les cinq candidats en lice pour le scrutin du 12 décembre, en raison du rejet de cette élection par une bonne partie du peuple, les postulants multiplie leurs sorties médiatiques, pour étaler leurs programmes électoraux respectifs, via leurs passages sur les plateaux des chaînes de TV privés, stations de Radio nationales ou accorder des entretiens à des médias étrangers. C’est le cas pour le patron du parti El-Binaa, candidat du courant islamiste, au scrutin de la présidentielle du 1er décembre prochain, en s’exprimant, à l’agence russe Spoutnik, a exposé les principaux points sur lesquels s’articule son programme électoral. Des réformes politiques et institutionnelles qu’il compte lancer, s’il franchira le seuil du siège de la Présidence, à ce qu’il compte entreprendre en direction de la jeunesse, à la « redéfinition » des priorités et des stratégies d’action de la politique extérieur du pays et il compte même, déclare-t-il « replacer la Religion musulmane dans son environnement social et culturel de paix et du vivre ensemble » selon ses dires. Considérant que la réforme politique et institutionnelle «est la pierre angulaire des autres réformes », le candidat Bengrina, qui a appelé, dimanche dernier, le MSP à le soutenir dans cette course électorale, compte proposer, s’il venait à être élu « un amendement constitutionnel, réduisant les prérogatives du président de la République » et créera «un équilibre entre les différents pouvoirs » sans ingérence de l’exécutif « dans le fonctionnement du législatif et du judiciaire » avant d’ajouter qu’il « proposerai un système semi-présidentiel ». Le patron du parti El Binaa n’a pas été jusqu’à se prononcer sur la voie à suivre pour l’adoption des amendements dont il fait part, soit par décret présidentiel, référendum populaire ou par voie des deux chambres, à propos desquelles Bengrina n’a pas évoqué ce qu’il compte entreprendre en direction de l’actuelle Assemblée populaire. Bengrina compte permettre au parlement d’« avoir un rôle de contrôle avec la possibilité de retirer sa confiance au gouvernement » et d’ajouter que les députés « veilleront également à travailler loin des injonctions de l’exécutif » auquel ajoute-t-il, «  il est actuellement subordonné » affirme le patron du parti de Slimane Chenine, président de l’APN.
À ceux et celles qui, à travers le pays, lors des marches des vendredis et mardis rejettent la présidentielle du 12 décembre comme solution à la crise que connaît le pays, Bengrina avance que « le mouvement populaire pacifique ne rejette pas les élections », mais selon lui « la levée du contrôle de l’administration et du ministère de l’Intérieur sur le processus électoral ». Un souhait, dira Bengrina, « exhaussé à mon sens » avant d’ajouter, «avec la création et l’installation de l’Autorité nationale indépendante pour l’organisation des élections », qui constitue, explique-t-il, «  l’une des garanties les plus importantes pour la transparence des prochaines élections présidentielles » conclut-il sur cette question. Celui qui veut redonner à l’Algérie une place dans le monde, procèdera, pour y parvenir, à « redéfinir les priorités et les stratégies d’action de la politique extérieure de l’Algérie » sans apporter plus d’explications et d’éléments à ce propos. Admettant que « nous sommes pleinement conscients que l’État-nation souverain fait maintenant face à des risques énormes au profit des réseaux d’influences internationaux», au vue de l’actualité passée et en cours sur la scène et les relations internationales. Estimant que l’Algérie est « un État pivot au Maghreb, au Sahel et en Afrique », le patron d’El-Bina soutient que «nous n’accepterons pas que l’Algérie reste un État messager » qui transmet, souligne-t-il « des messages de l’Ouest au Sud » et de rappeler que «l’Algérie contribue à la paix, apporte des solutions et propose des idées». Proposant de développer des relations économiques » notamment avec l’Afrique et d’autres espaces et regroupement régionaux, il dira que «l’Algérie veut se tourner vers d’autres espaces » , comme ceux, cite-t-il, « le projet eurasiatique et des BRICS », qui, affirme-t-il « n’imposent aucune subordination », tout en promouvant une démarche « favorisant l’émancipation, la multipolarité universelle et la primauté du droit international ; pas la loi de la jungle et la logique du plus fort» a-t-il précisé. Bengrina ne manque pas d’évoquer la jeunesse qui reconnaît-il , « est la locomotive du mouvement de contestation du 22 février » et qui sera, selon lui, « l’une des priorités absolues » dans son programme et sa campagne électorale.
À la tête d’un des partis islamistes que compte la scène politique nationale, le candidat Bengrina n’a pas manqué de consacrer un chapitre de son programme à la place de l’Islam dans la société. Indiquant que « je baserai mon action sur les valeurs de respect des droits humains, de la justice et de l’égalité, de créativité et de charité » outre « de respect des conventions et des accords internationaux et de la garantie de la paix sociale», des valeurs , dira-t-il, « sacrées dans l’Islam » et d’ajouter «nous tenons cependant à les moderniser pour les adapter à l’évolution du monde» avant de rappeler que «l’Islam n’est ni une Religion du terrorisme ni une menace pour la stabilité des patries » tel que veut le faire croire, a-t-il affirmé, «  le système sécuritaire américain» a déclaré le candidat Bengrina au scrutin du 12 décembre prochain, à moins de quatre jours du début, dimanche prochain, de la campagne électorale qui s’annonce difficile à tous points de vues.
Karima Bennour

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