Le bilan des Palestiniens assassinés par l’armée de l’entité sioniste, jusqu’à hier, est passé à 61 morts. Un massacre des plus meurtriers dans la région depuis l’été 2014, lors de l’agression israélienne contre Ghaza. Face à l’indignation générale, et en réaction au déluge des condamnations de la communauté et l’opinion internationales à la barbarie meurtrière israélienne, un ministre du parti likoud, au pouvoir à Israël a déclaré, lundi «nous avons assez de balles pour tout le monde.»
Confortée par le soutien sans limite des États Unis, notamment après la décision de son président du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à el Qods occupée, mise en exécution, hier, au moment où Israël à user de tous les moyens, par la mobilisation même des snippers, pour étouffer la voix des palestiniens, laquelle persiste à se faire entendre, après 70 ans, après la Nekba, en 1948, date du début de l’expulsion des palestiniens de la terre de leurs ancêtres, pour la création de l’entité sioniste, Israël. Alors que dès les premières images, des massacres de l’armée israélienne, contre les palestiniens : enfants, adolescents, jeune, femme, homme, vieux ou moins vieux, ont commencé à être diffuser par les médias, à travers le Monde, provocant des réactions de condamnation et d’indignation contre Israël, le ministre de la guerre, le sioniste Avigdor Lieberman, déclarait qu’«Israël a décidé d’étouffer par tous les moyens» la voix du peuple palestinien. Et c’est en déversant un déluge de feu sur des manifestants palestiniens, n’ayant que la voix pour crier « vive la Palestine et El-Qods est palestinienne», le monde entier a vu l’appareil militaire répressif israélien surpasser l’horreur, et il a fallu encore des victimes palestiniennes, pour que ce monde cesse de croire à l’image véhiculée, de cette armée israélienne soucieuse de la moral et ne tue pas les civils. Dès les premières heures des massacres d’Israël, en direct, des palestiniens, les voix se sont élevées pour crier «stop, ça suffit les crimes de guerre en Palestine», «la liberté aux palestiniens», «que cesse le joug de la colonisation et de l’apartheid d’Israël», «soutien total à la cause palestinienne et au droit inaliénable du peuple palestinien d’établir son État indépendant avec El-Qods pour capitale» ou bien «Israël assassin et les USA sont complices». La mobilisation des palestiniens pour marquer la date de la Nekba, par les manifestations de la grande marche du Retour a étonné plus d’un à travers le monde. Il faut dire qu’aucune famille palestinienne, n’a été épargnée, par les crimes de guerre commis par l’entité sioniste, durant les 70 ans de la colonisation israélienne, en Palestine, pour n’en citer que les 10 000 palestiniens martyrs, depuis 2000, à ce jour, pour avoir exiger leur droit de vivre indépendant dans leur État souverain, ayant El Qods comme capitale. L’occupation sioniste est présente partout et sa répression et ses crimes se manifestent au quotidien, et lundi, ils étaient plus de 59 palestiniens à tomber martyrs, et plus de 2700 blessés, des balles assassines de l’armée israélienne et ses snippers. Un massacre, qui a fait réagir les capitales du monde, d’Alger à Moscou, de Berlin à Téhéran, d’Istanbul à Paris, de Damas à Montréal, de Beyrouth à Johannesburg et de Tunis au Caire, et ailleurs à travers le monde.
Alger condamne avec la «plus grande vigueur le bain de sang»
Condamnant avec la «plus grande vigueur le bain de sang» perpétré par les forces d’occupation sionistes contre les palestiniens de Ghaza, Alger a tenu à souligner que la machine militaire israélienne a ciblé « des manifestants palestiniens sans défense» a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Face à cet abominable crime de guerre, poursuit la même source «la Communauté internationale, et singulièrement le Conseil de Sécurité des Nations unies, est de nouveau interpellée avec force pour assumer toutes ses responsabilités à l’égard du peuple palestinien» souligne Alger, et ce en vue, indique le MAE, «d’assurer sa protection conformément aux normes du droit international humanitaire et de réparer l’injustice qui lui est faite». En cette triste occasion, précise Alger, «l’Algérie s’incline devant la mémoire des valeureux martyrs de la liberté et exprime sa pleine solidarité avec le peuple palestinien endeuillé ainsi qu’avec sa direction» est-il indiqué.
Ne manquant pas à cette occasion de «réitérer le soutien total » de notre pays « à la cause palestinienne et au droit inaliénable du peuple palestinien, d’établir son État indépendant avec El-Qods pour capitale» rappelle Alger sa constante position de principe sur la justesse de la cause du peuple palestinien. De son côté, la Russie, face aux massacres par l’armée israélienne des palestiniens, son président, Vladimir Poutine s’est exprimé, pour la première fois, sur le transfert de l’ambassade américaine, inscrivant la décision de Trump à ce propos, dans le sillage des mesures déstabilisatrices, n’aidant pas au règlement du conflit israélo-palestinien. «Nous estimons que toutes les actions anticipant les résultats du dialogue entre Palestiniens et Israéliens sont contre-productives» a déclaré Poutine, avant d’ajouter «nous croyons que ces mesures sont déstabilisatrices et elles n’aident pas à régler la situation, mais provoquent un conflit» a-t-il averti. Selon le Kremlin, il faut éviter «toute action provoquant de telles tensions» et la situation à Ghaza, où des dizaines de Palestiniens ont été tués par Israël, au cours de manifestations contre l’ouverture de l’ambassade américaine à El Qods occupée qui suscite de vives inquiétudes, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Rappelant que Moscou exprimait, dès le début, sa préoccupation au sujet des actions des États-Unis, qui pourraient provoquer des tensions au Proche-Orient, Dmitri Peskov a indiqué, hier que « Malheureusement, cela s’est produit et la situation, en particulier la mort de plusieurs dizaines de Palestiniens, ne peut que susciter la plus vive inquiétude» affirmant que Moscou «suit de près la situation » a-t-il fait savoir. Réagissant à l’assassinat de plus de 50 palestiniens par l’entité sioniste, l’ex-ambassadrice de la Palestine à l’Union européenne, Leïla Chahid, qualifiant de «crime de guerre» la riposte militaire israélienne à la marche pacifique des palestiniens, à Ghaza, elle affirme qu’«Israël a agi en tant qu’État au-dessus de la loi et a ignoré le droit international» sans manquer de mettre l’accent sur la politique de deux poids deux mesures, qu’adoptent des acteurs internationaux en déclarant que «la communauté internationale n’a pas réussi à imposer le respect de la loi internationale à propos de la cause des Palestiniens.» En Turquie des centaines de turcs se sont rassemblées lundi sur la place symbolique Taksim à Istanbul, pour protester contre l’ouverture de l’ambassade américaine à El Qods occupée et contre les pratiques de la machine de guerre israélienne contre les Palestiniens manifestant pacifiquement, notamment à Ghaza. Alors que la situation à Ghaza empire, hier, le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur israélien à Ankara et lui a proposé de quitter le territoire turc. Selon un représentant au ministère turc des Affaires étrangères. L’ambassadeur israélien «a été informé du rappel de l’ambassadeur turc à Tel Aviv pour consultation », invitant celui d’Israël, à Ankara, «à regagner son pays.» Du côté de la France, son ministère des Affaires étrangères, a réitéré sa position exprimée, lors du vote de l’Assemblée générale des Nations unies, condamnant la décision américaine sur le transfert en question de son ambassade.
Dans un communiqué, le Quai d’Orsay « désapprouve la décision de Washington » de transférer sa mission diplomatique de Tel Aviv à El Qods occupée, estimant «qu’elle enfreint le droit international» est-il indiqué. Quant aux massacres, par Israël, des Palestiniens désarmés, manifestant pacifiquement, tuant plus de 60 personnes parmi eux et blessant plus de 2 700 autres blessés, dont des enfants et des femmes, dans un état grave, le Quai d’Orsay à appelé, encore une fois, les autorités israéliennes « à faire preuve de discernement et de retenue dans l’usage de la force qui doit être strictement proportionné» alors que le ministre de la défense de l’entité sioniste, persiste à poursuivre ses crimes de guerre contre les palestiniens, affirmant que « nous avons assez de balle pour tout le monde» affirmant ainsi, qu’il ne peut y avoir de la place à la retenue, pour l’armée et les services de sécurité de l’entité sioniste. Concernant la Ligue Arabe, les représentants permanents des pays membres se réunissent aujourd’hui, sur la mise en application, lundi, de la décision de Trump sur le transfert de l’ambassade de son pays, et sur les massacres israéliens, lundi, contre les palestiniens, lors des manifestations pacifiques, de la grande marche du retour, qui se poursuivent, à ce jour.
Karima Bennour
ELLE NOTE «UN ÉCHEC DES NATIONS UNIES ET DU CS À METTRE FIN À LA GRAVE VIOLATION ISRAÉLIENNE AU DROIT HUMAIN INTERNATIONAL»
La LADDH dénonce «un crime de guerre» à Ghaza
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a fait part, hier, de «ses profondes inquiétudes» au lendemain de l’agression meurtrière israélienne sur Ghaza. Un massacre lors duquel les soldats de l’occupant israélien ont tué à balles réelles 61 morts et causé quelque 2400 blessés lorsque des Palestiniens manifestaient pacifiquement contre le transfert de l’ambassade Américaine à El-Qods occupée depuis lundi. Houari Kaddour, président de la LADDH, a, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, déploré «l’échec des Nations unies et du Conseil de sécurité à mettre un terme à la violation israélienne manifeste du droit humain international». «Les États-Unis, après leurs décision de reconnaître la ville d’El-Qods capitale d’Israël, ne sont plus en mesure de parrainer le processus de paix dans la région car devenus complices avec l’entité sioniste dans ses responsabilités de l’extermination d’un peuple désarmé», dénonce la LADDH. «Encore plus grave, les Américains sont devenus la source de l’aggravation du conflit en assurant une protection à l’occupant, devant répondre de ses actes, en usant de son droit de véto», a-t-elle ajouté «La consécration de la loi du plus fort va complètement à l’encontre de la charte des Nations unies et les principes de paix et de sécurité internationaux qui sont là l’objectif de cette institution internationale», estime cette organisation non gouvernementale. Face à la gravité de la situation à Ghaza, la LADDH appelle la communauté internationale à «agir promptement pour arrêter ces crimes», rappelant aux membres signataires du 4e protocole de Genève, «leurs engagements tenus de poursuivre les coupables d’infractions prévues dans ce protocole». La LADDH souligne que «ces dépassements constituent des crimes de guerre conformément à l’article 147 du 4e protocole de Genève portant garantie de droit à la protection aux civils palestiniens dans les territoires occupés». La LADDH condamne également «l’immobilisme de la communauté internationale quant à défendre les civils palestiniens et leurs droits élémentaires bafoués quotidiennement par un régime d’occupation militaire qui se prolonge continuellement». Le 14 mai 2018 marque la 70e commémoration de la Nakba, une date référence dans la mémoire arabe sur l’exode de la population palestinienne de sa terre suite à la guerre israélo-arabe de 1948. «La Nakba est le crime du siècle», écrit la LADDH dans son communiqué intitulé : «Commémoration de Nakba… 70 ans de pillages et de tuerie en l’absence de toute condamnation internationale». «Le peuple palestinien a été déplacé de sa terre. Sur les ruines des villes et villages antiques détruits se sont érigées des colonies du sionisme scénique en expansion alors que de plus en plus de Palestiniens sont pourchassés de leur terre et maisons engendrant ainsi de nouvelles Nakbas», conclut la LADDH.
Hamid Mecheri