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LA MAINMISE DES BARONS DE L’INFORMEL ET DE LA SPÉCULATION A ENCORE FRAPPÉ : Tension sur la semoule et l’huile de table

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L’épisode des pénuries et des tensions sur les produits de large consommation n’est pas prêt de connaitre son épilogue. À quelques encablures du mois sacré, les commerces enregistrent de fortes tensions sur la semoule et aussi l’huile de table, qui viennent à manquer pour la énième fois sur les étales, et ce pour des raisons que personne n’arrive à expliquer, en dépit d’une production continue. Il semble, en effet, que la partie est loin d’être gagnée contre la spéculation et l’informel qui marquent leur empreinte à quelques jours avant le début du mois de Ramadhan. Outre une hausse du prix des fruits et légumes dont notamment celui de la pomme de terre, une pénurie de semoule est enregistrée depuis plusieurs semaines au niveau de plusieurs wilayas du pays, mais également de l’huile de table, difficilement trouvable dans les commerces et les superettes. En parallèle, il a été constaté une hausse des prix des gâteaux très demandés durant le mois de Ramadhan à savoir notamment (Qalb Ellouz), conçu principalement avec de la semoule et la (Zlabya) frite à l’huile. En effet, le prix de l’unité de chacun de ces deux gâteaux a enregistré une hausse de plus de 50 da. Il est à noter que face à la pénurie des deux produits cités précédemment, plusieurs commerces ont déjà changé de vocation pour se consacrer à la confection et à la vente de (zlabya et de qalb ellouz) durant tout le mois de Ramadhan, chose qui a contribué à accentuer les tentions car les fabricants de ces gâteaux ont stocké des quantités très importantes de semoule, de farine et de l’huile en prévision du mois sacré. C’est dire que le département en charge de ces questions; à savoir le ministère du Commerce, a complètement échoué dans sa mission à assurer la disponibilité des produits, en mettant fin à la spéculation à travers une stratégie efficace. D’autant que le ministre du secteur, Kamel Rezig, n’a de cesse pris d’engagements dans ce sens, sans que des résultats palpables puissent être ressentis sur le terrain. Rappelons, d’ailleurs, que la commission économique et commerciale à la chambre Basse du parlement avait  imputé  une part de responsabilité au ministère du Commerce en ce qui concerne la pénurie de l’huile de  table qu’ont connue précédemment plusieurs wilayas du pays. Selon cette commission, le soutien des producteurs, conformément aux quantités déclarées à travers la facturation, ne reflète pas la réalité sur le terrain. Certains producteurs auraient refusé d’augmenter la production sous prétexte que la marge bénéficiaire n’était pas augmentée. D’autres ont avancé le fait de ne pas avoir reçu leurs indemnisations comme compensation sur la vente au prix subventionné. La commission a cité des retards accumulés par les comités mixtes dans le règlement des dossiers des indemnisations accordées aux producteurs au niveau des wilayas où sont implantées les usines de productions de l’huile de table. Dans ce sillage, la commission d’enquête parlementaire a signalé avoir constaté qu’un producteur à Aïn M’lila, dans la wilaya d’Oum El-Bouaghi, n’a pas reçu ses indemnités depuis janvier 2021 jusqu’à aujourd’hui, soulignant que cela relevait de la responsabilité de la tutelle. La même commission a critiqué la tutelle de résumer à chaque fois les raisons de la crise à la spéculation en faisant porter le chapeau aux commerçants et aux citoyens.
Ania Nch

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