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La lutte contre la corruption au centre du sommet de l’UA, de Nouakchott : Le fléau prive l’Afrique de près de 50 milliards de dollars, chaque année

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C’est aujourd’hui que s’ouvrent, dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, les travaux de deux jours, de la 31ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine (UA), placés sous la thématique «2018 année pour combattre la corruption, une option viable pour la transformation de l’Afrique».

Le Sommet de Nouakchott qui coïncide avec des évènements et une actualité intense se rapportant à des questions récurrentes, verra ses travaux bousculés, notamment après l’attentat perpétré, au Mali, la veille du rendez-vous africain, outre la détresse grandissante de milliers d’africains, tentant désespérément à braver les routes de la mort et à être à la merci des réseaux mafieux du flux migratoire. Sur son agenda il sera question de se pencher sur les crises et les tensions secouant des pays africains, lesquels peinent à s’inscrire définitivement sur la voie d’un dénouement certain, outre le non règlement à ce jour de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda de l’UA et des Nations unies (ONU), le Sahara occidental. Laquelle question sera au centre du rapport que présentera aujourd’hui le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat,, établi en application de la résolution du dernier sommet de l’UA, à Addis-Abeba, au conclave africain de Nouakchott, auquel prennent part plus d’une quarantaine de chefs d’État, selon le porte-parole du gouvernement mauritanien, Mohamed Lemine Ould Cheikh, animant un point de presse jeudi dernier à Nouakchott. L’Algérie est représentée au Sommet de Mauritanie par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui s’est rendu hier à Nouakchott, pour représenter le chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, selon un communiqué des services du Premier ministre, rendu public hier. Autre points inscrits à l’ordre du jour de ce rendez vous des dirigeants africains, celui relatif au dossier des reformes structurelles de l’organisation continentale et du fonctionnement de ses différentes instances.
À ce titre les responsables africains se pencheront sur un rapport du président rwandais Paul Kagamé, président en exercice de l’UA, en vue d’entamer, avant la fin de son mandat en janvier 2019, la phase de l’application des mesures contenues dans le dit projet de réforme, après son adoption par le Sommet de Nouakchott, comme le souhaite Kagamé, qui s’est fixé comme objectif de redynamiser les instances de l’UA, notamment par l’accélération du processus de prise de décisions et de l’application des résolutions prises par l’Institution africaine. Autre fait marquant lors de ce Sommet, la présence du président Français, Emmanuel Macron, attendu pour demain, à l’occasion de la clôture des travaux inscrits à l’ordre du jour de cette 31eme session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA, à Nouakchott. Il est à noter que c’est le premier déplacement qu’effectuera le président Macron en Mauritanie, depuis son élection à la tête de la présidence française, et selon les organisateurs et des responsables de l’Institution africaine, aucune intervention du président Macron n’est inscrite à l’ordre du jour, sauf changement de dernière minute. C’est lors de la visite d’État en France, du président Rwandais, Paul Kagamé, 23 mai dernier, que l’entretien d’une heure en tête à tête, que les deux dirigeants ont évoqué des sujets bilatéraux, outre ceux relatif à la paix, sécurité, climat et environnement, en lien aussi avec l’Afrique, vu que Paul Kagamé est depuis janvier dernier le président en exercice de l’UA. Et c’est à cette occasion que Macron avait annoncé sa venue au Sommet de l’UA, à< Nouakchott, confirmant, lors d’une conférence de presse conjointe avec Kagamé, qu’il se rendra au dit Sommet de l’organisation africaine.
La veille de l’entame des travaux du Sommet de l’UA, les ministres des affaires étrangères des pays membres, ont élaboré, vendredi, un projet de communiqué final qui sera soumis aux chefs d‘États, dans lequel un des sujets évoqués est celui relatif à la résolution pacifique des conflits et des tensions qui minent le continent et freinent son essor. Notons que la stratégie africaine visant à régler les conflits sans recourir aux armes peine à s’affirmer, tant faut-il le souligner, les interférences de pays occidentaux dans ses crises et conflits, Libye, Mali, Centrafrique pour ne citer que ces pays, persistent, sur fond de leur intérêts économiques et la course qu’ils mènent pour davantage de contrôle des ressources naturelles africaines. Les ressources détournées par la corruption «peuvent, si elles sont investies, suppléer le recours à l’assistance extérieure.» Pour le président de la Commission de l’institution africaine, la lutte contre la corruption doit «être globale en 2018» avait-t-il soutenu, avant d’avancer que la corruption prive notre continent «de près de 50 milliards de dollars chaque année», un fléau qui concerne, a-t-il indiqué «l’ensemble des pays africains, d’une manière ou d’une autre, à des échelles plus au moins grandes» a-t-il précisé. Plus pertinent, le responsable africain dira que la corruption est «comme le terrorisme», d’où l’impérative lutte efficace contre ce fléau qui gangrène la vie politique, sociale et économique de tout pays africain confronté à la corruption, freinant considérablement son essor et celui du continent africain, indiquant que «le combat devrait être global et ne saurait être gagné que par une action collective.» Selon les chiffres qu’avancent des experts notamment africains, en matière de lutte contre la corruption, les ressources détournées par la corruption en Afrique, « peuvent si elles sont investies, suppléer le recours à l’assistance extérieure.», ce qui confortera, par la même occasion la prise de la décision souveraine, des pays africains sur les plans local et continental. Il est à rappeler, qu’au niveau continental, l’UA est dotée du Conseil consultatif sur la corruption, et l’Algérie est représentée par Hocine Ait Chaalal, lequel a été élu au poste de membre du dit Conseil, lors de la 31ème session du Conseil exécutif de l’UA en juillet dernier à Addis Abeba.
Karima Bennour

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