L’histoire de la banane peut prêter à équivoque, mais clarifions bien les choses : il s’agit d’un fruit exotique, ni le meilleur, ni le moindre, mais incapable en tout cas de rivaliser, par exemple, avec une orange ou une pomme, mais qui, en Algérie, se prend pour le roi. Mais de qui se moque-t-on ? Un kilogramme de banane à 800 dinars ? On n’est pas obligé d’en manger ! D’ailleurs beaucoup de citoyens ont promis de faire leur sacerdoce en s’abstenant d’en prendre ! D’ailleurs, là aussi, les Algériens n’ont pas véritablement vocation d’être des fans de la banane, puisque c’est un fruit fraichement répandu dans nos marchés. L’orange, par contre, si ! Elle s’est toujours inscrite sur les tablettes Algérie, depuis la Rome impériale.
Au-delà de l’histoire de la banane et de l’orange, qu’on peut lire au premier degré, des données académiques, ou au troisième degré, de l’ironie populaire, il y a un problème sérieux, qui ne prête pas à rire : celui de la mafia des containers importés. Mais qui leur donne le droit de faire main basse sur le marché de la banane et d’en augmenter le prix au point de le mettre hors de portée des citoyens ?
L’État n’est-il pas investi de la mission de frapper sévèrement cette mafia qui a fait main basse sur tout ce qui peut constituer un moment de détente, de délice ou de caprice pour les Algériens ?
I.M. Amine