C’est à une fin de saison à scandales qu’on est en train d’assister. Cette fois, ce sont de nouvelles accusations de corruption qui viennent éclabousser le football algérien déjà mal en point, au point où notre championnat est devenu tout simplement la risée de tout le monde.
Comment ne pas l’être lorsque l’on sait qu’entre le leader et la lanterne l’écart n’est pas du tout impressionnant.Deux gardiens de but sont montés au créneau pour affirmer avoir reçu de supposées propositions de la part de personnes intermédiaires pour faciliter la tâche de formations précises dans des matches les opposants à leurs clubs respectifs.Il s’agit du gardien de but de l’USM Bel Abbès, le Franco-algérien, Jonathane Matigas et celui de l’USM Blida, Oussama Litime. Les deux portiers ont déclaré dernièrement avoir fait l’objet d’une tentative de corruption.Le portier de l’USMBA a avancé dans ce registre que l’on a voulu le soudoyer à plusieurs reprises par des sommes d’argent importantes, profitant de la situation difficile que traverse son équipe, pratiquement condamnée à la relégation en Ligue deux.Le gardien de but de l’USMB a, quant a lui, révélé qu’on lui a proposé la somme de 800 millions de centimes pour faciliter la tâche de l’O Médéa lors de la rencontre des deux équipes vendredi dernier dans le cadre de l’avant-dernière journée du championnat de Ligue deux. Une proposition qu’il a bien sûr déclinée, non sans le faire savoir publiquement.Litime a joint l’acte à la parole, comme l’atteste le résultat final de la partie qui a vu les deux équipes se neutraliser (1-1), un résultat qui a mis un terme aux derniers espoirs de l’OM dans la course à la montée, sachant que les Blidéens avaient assuré auparavant leur accession parmi l’élite.Il faut dire que les deux »sorties » médiatiques des deux keepers, n’ont pas laissé indifférents les responsables du football algériens. La preuve, le président de la commission de discipline, Hamid Haddadj, a annoncé l’ouverture d’une enquête à ce propos.Du coup, il a convoqué pour lundi prochain les deux concernés pour s’expliquer sur leurs derniers propos. Haddadj a affirmé pour la circonstance que les instances footballistiques algériennes vont désormais appliquer la loi avec toute la rigueur voulu dans ce genre d’affaires.En tout cas, la LFP nous a déjà donné un avant-goût de sa capacité de réagir face aux affaires de corruption, devenues monnaie courante dans le sport roi en Algérie, en suspendant à vie deux arbitres assistants impliqués dans l’affaire CSC-NAHD. Une proposition de radiation à vie du mouvement sportif algérien a été également faite à l’encontre du président de la section football du NAHD, Kamel Saoudi.
Hakim S.