Les factions de la résistance palestinienne, comme le peuple palestinien, ont salué, hier, la double opération à El –Qods occupée, tôt hier matin, qui a fait un mort et plus de 14 blessés israéliens dont trois étaient dans un état « très grave » d’après les autorités de l’entité sioniste.
Une opération de la résistance palestinienne qui vient en réaction, affirment les Palestiniens, aux crimes et agressions au quotidien de l’occupant israélien et des colons sionistes, contre le peuple palestinien, notamment ces derniers mois, avec leur lot d’arrestations arbitraires, démolitions et spoliations des habitations et plus grave encore, des tirs ciblés à balles réelles contre les civils palestiniens, dont des enfants et adolescents, dont le dernier martyr, en date, Ahmed Chhata, âgé, à peine de 16 ans, qui a succombé, hier matin à l’aube, à ses blessures causées par des tirs ciblés de soldats sionistes en Cisjordanie occupée. Les autorités de l’occupant israélien qui, dans sa mobilisation de milliers des éléments de ses services de sécurité, peu de temps après la double explosion, a vite fait de qualifier, hier, la double opération de la résistance palestinienne de «terrorisme » comme à son habitude, alors qu’il fait face à la lutte légitime du peuple palestinien dans son combat libérateur, comme l’atteste le droit international, en faveur des peuples colonisés. Dans un communiqué, rendu public hier, les comités de la résistance palestinienne, qualifiant la double opération à El-Qods occupée, contre la colonisation israélienne, d’ «héroïque», affirment qu’il est question « d’un nouveau coup porté au système sécuritaire et militaire sioniste colonial » et une affirmation, poursuit-on « que nos résistants héroïques possèdent la capacité et la volonté de mener des opérations spécifiques et de frapper avec force l’occupant israélien à tout moment, à chaque fois et partout » précise la même source. Ajoutant qu’il s’agit également d’ « une opération en réponse à l’incursion des services de sécurité de l’occupation et des colons sionistes, de l’effusion du sang de notre peuple palestinien » et des agressions continues et croissantes contre les Palestiniens, notamment, poursuit la même source, « les violations et la profanation persistante des Lieux Saints, à El-Qods occupée, dont la sainte mosquée Al-Aqsa ». Si la mort récente, du jeune garçon palestinien chhata et bien avant lui tant d’autres, n’a pas été au-devant de l’actualité de médias occidentaux et certains de la scène arabe, notamment des pays engagés sur la voie de la normalisation de l’entité sioniste, hier, la politique, comme la communication, de deux poids deux mesures a été pour la énième fois observée, voire criarde. Depuis des semaines voire des mois et des années, les extensions des colonies, les agressions militaires contre les Palestiniens, les arrestations arbitraires des Palestiniens, même des enfants, la détention administrative, les violations des Lieux Saints des Palestiniens, musulmans et chrétiens, les assassinats ciblés, des dirigeants palestiniens et des journalistes etc.. n’ont pas retenu l’attention de la communauté internationale, principalement le Conseil de sécurité, qui bloque toute démarche visant l’adoption de résolution en faveur des droits légitimes du peuple palestinien. Hier, Israël comme ses soutiens, dans son occupation de la Palestine semblent redécouvrir, en se réveillant, hier matin, par l’impact du double attentat, qui, de par sa nature, ne s’est pas produit depuis 2005, que le conflit israëlo-palestinien et aussi israëlo-arabe est encore là et y demeure, avec ses fondamentaux et sa nature politico-juridique, un système colonial sioniste et d’apartheid. Un système politique d’occupation qui, après avoir paraphé les Accords d’Oslo, il y a trois décennies, a mené, depuis, des politiques, via ses gouvernements successives de droite comme de gauche, visant en vain de priver le peuple palestinien d’édifier son Etat Indépendant et souverain ayant pour capitale El-Qods, qui, lui, semble décidé à mener son combat libérateur légitime jusqu’au bout, par la mobilisation et la résistance, à tous les niveaux, populaire, politique, armé, et diplomatique. Il est à noter que cette double opération de la résistance palestinienne est intervenue, au moment où Natanyahu, de retour à la tête du gouvernement sioniste, est en pleine opération de négociations pour former son gouvernement, dans lequel, le député sioniste de l’extrême droite, Ben Ghafir est donné, pour occuper le poste de ministre de la sécurité intérieure, pour conforter davantage les visées sionistes, relatives à la judaïsation d’El-Qods et les Lieux Saints du peuple palestinien. Ahmed Al-Tamimi, membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de Palestine (OLP), a indiqué, cette semaine, que «le mépris des colons envers la mosquée Ibrahimi et toutes les parties de la Vieille ville fait partie des mesures arbitraires sionistes visant à forcer les citoyens (palestiniens) à cesser de prier dans la mosquée et quitter, par la force des armes, leurs maisons héritées de leurs parents et grands-parents ». Une politique qui va s’appuyer, notamment chez les soutiens de l’entité sioniste, à nourrir et promouvoir l’amalgame entre un acte terroriste et la lutte et les opérations armées d’un peuple pour son indépendance et sa liberté, qui n’a cessé de mobiliser en sa faveur, les libres de ce monde, notamment ces dernières années, dans le monde occidental, au moment où des pays arabes ont accouru pour dérouler le tapis rouge de la normalisation et accueillir les plus hauts responsables militaires de l’entité sioniste, ayant commis et continuent de commettre des crimes contre les Palestiniens.
Karima Bennour
