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Investissement à Chlef : une priorité absolue

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Sous l’égide de Aboubakr Essedik Boucetta, wali de la wilaya de Chlef, une rencontre a eu lieu ce lundi 1er février, au siège de la wilaya, où des opérateurs économiques, des hommes d’affaires et des représentants de banques, en sus des services techniques de la wilaya et d’enseignants de l’université de Chlef, étaient conviés pour débattre des possibilités offertes en matière d’investissement. Cette initiative se veut une réponse aux dernières recommandations du Premier ministre, Mr Abdelmalek Sellal, de faire de la croissance son cheval de bataille. Apparemment la première priorité du gouvernement Sellal est de remettre le pays sur le chemin de la croissance et d’augmenter le nombre d’emplois sans créer de nouvelles dettes. Dans son intervention d’ouverture de cette rencontre, le wali, Mr Aboubakr Essedik Boucetta a indiqué que « notre économie souffre d’un manque d’investissements et de suggérer que
« parallèlement aux réformes structurelles et à une gestion responsable des finances, il est impératif de rétablir les niveaux d’investissement», pour surmonter la crise et stimuler la croissance et l’emploi à court et à long termes, sachant qu’un pays ne saurait connaitre de croissance forte et durable si les entreprises ne réalisent pas d’investissements ». A ce sujet, le wali a exhorté les potentiels investisseurs à se faire connaître et se rapprocher des services de la wilaya pour qu’ils se voient accorder toutes les facilités pour concrétiser leurs projets. Le message, dira le wali « est aussi valable pour ceux qui veulent agrandir la taille de leur entreprise actuelle ». A ce sujet, il est important de savoir que les investissements ou dépenses engagées par l’entreprise servent à améliorer ses capacités de production. Cette amélioration peut revêtir deux formes. La première, appelée amortissement, a pour objet de remplacer des machines usées ou encore obsolescentes, c’est-à-dire dépassées par le progrès technique. La seconde est destinée à acquérir de nouvelles machines afin d’augmenter la production. Cependant, qui dit investissement dit argent. A ce propos, un enseignant de l’université de Chlef a abordé le problème du financement. Il dira que « l’épargne est le seul fondement du financement de l’investissement. Mais cette épargne présente des formes diverses sur le marché économique. Elle peut avoir été constituée par l’entreprise elle-même, à partir des profits dégagés au cours de son activité productive. On l’appelle alors autofinancement ou financement interne de l’entreprise. Elle présente l’avantage de financer les investissements sans les coûts d’intérêt attachés à l’emprunt et de garder l’autonomie de gestion de l’entreprise. L’épargne peut aussi être constituée par les dépôts des ménages auprès des banques. Dans ce cas, l’entreprise pourra emprunter auprès des banques, les intermédiaires financiers, le montant nécessaire pour financer ses investissements, mais en s’acquittant d’un coût financier plus ou moins important, suivant les taux d’intérêt. L’épargne enfin peut provenir du marché financier, investisseurs institutionnels et ménages, sous la forme d’une augmentation du capital de l’entreprise .Cette formule présente l’avantage pour l’entreprise de ne pas s’endetter, mais l’inconvénient de modifier son autonomie de direction par l’entrée de nouveaux actionnaires ». Un autre intervenant axera sa plaidoirie sur la relation croissance/investissement. Il dira, à ce sujet, « l’investissement entraîne une croissance forte car il agit à la fois sur la demande et sur l’offre. Le rôle moteur de l’investissement sur la demande économique a été souligné par Keynes, auteur de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie. A l’issue de ces interventions un débat a été ouvert ou les participants ont pu obtenir des réponses bien précises, notamment données par le wali en personne en ce qui concerne les terrains dégagés à l’investissement et bien entendu sur les modes de financement.
Bencherki Otsmane

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