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ILS APPELLENT À PRÉSERVER L’OUTIL DE LA PRODUCTION ET DÉCONSEILLENT LE RECOURS AUX GRÈVES : 43 anciens cadres du secteur de l’Énergie plaident pour une Instance de transition

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Dans une tribune commune publiée sur le site électronique TSA, 43 anciens dirigeants et cadres du secteur de l’Énergie prônent notamment «une instance consensuelle de rupture et un gouvernement transitoire» pour gérer la période de transition, insistant que l’application de l’article 102 de la Constitution « ne devrait pas être de nature à faire perdurer le système ». Plusieurs personnalités comme Abdelmadjid Attar, Réda Rahal, Abdelhak Ziada et Mourad Preure, ont livré leurs propositions « comme simple contribution citoyenne au processus de passage complexe et sensible à la nouvelle République ». Les signataires de cette tribune se présentent comme une « partie prenante dans le Mouvement populaire du 22 Février », et se disent qu’à l’instar des composantes socio- professionnelles qui se sont mobilisées et exprimées (avocats, magistrats, corps médical, enseignants, chercheurs etc…), ils ont le souci particulier de voir préserver et consolider le secteur de l’Énergie. Ils « lancent, à cet effet, un appel aux travailleurs et aux cadres du secteur de l’Énergie et en particulier à Sonatrach, Sonelgaz, et leurs filiales, à préserver l’outil et la production tout en faisant preuve de vigilance par rapport à tout ce qui pourrait détourner les revendications légitimes du peuple ou aller à contre-sens de ses  revendications et des intérêts nationaux », écrivent-ils dans cette tribune. « Chacun de nous ou collectivement, sommes libres d’afficher et d’exprimer notre solidarité et notre adhésion à ce formidable sursaut libérateur et démocratique dans l’intérêt du pays. Nous pouvons le faire sans porter préjudice à la production et à la mise à disposition de cette énergie qui est nécessaire non seulement à l’économie et la stabilité bien comprise du pays, mais aussi au bien être de tous les autres citoyens qui mènent le même combat, avec les mêmes objectifs, chacune et chacun dans son secteur », ont-ils souligné. Ainsi, ces experts en domaine énergétique, également membres du «Club Energy», recommandent «l’utilisation concertée de moyens et d’actions appropriés en fonction de la sensibilité des sites de travail et de la nature des fonctions et de la production des différents collectifs, en privilégiant des moyens autres que les grèves et arrêts de travail, contribuant ainsi à renforcer le caractère citoyen des manifestations et à sauvegarder un outil de production stratégique à processus continu de l’amont à l’aval ».
Les anciens cadres du secteur de l’Énergie ne s’arrêtent pas ici, et listent des propositions pour remédier à la crise politique. La mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution, formulée déjà il y a plus de six ans par une partie de l’opposition et quelques personnalités nationales, ou toute autre solution consensuelle ne devrait pas être de nature à faire perdurer le système. Sa mise en œuvre devra satisfaire les garanties exigées par le Mouvement du 22 février, notamment dans la conduite de cette transition par une personnalité ou une Instance consensuelle de rupture et un gouvernement transitoire, expliquent-ils.
Cette direction transitoire, tout en veillant à la continuité de l’État national dans ses missions régaliennes et dans celles des services publics dans le respect de ses engagements internationaux serait seulement en charge d’assurer le déroulement des élections présidentielles avec un cadre réglementaire rénové, transparent, en rupture avec les pratiques passées, notamment la séparation de l’argent et de la politique, et sous le contrôle d’une Institution indépendante de contrôle des élections à mettre en place, poursuivent-ils.
Le processus de changement constitutionnel et celui des réformes économiques qui nécessitent un large consensus national sera alors initié par le président de la République élu légitimement sous la forme d’une Constituante souveraine ou par voie référendaire, concluent-ils.
Hamid Mecheri

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