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IL DÉPASSERA LES 600 MILLIARDS DE DA EN 2019 : Le déficit de la CNR se creuse

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La situation financière de la Caisse nationale des retraites (CNR) n’est pas prête à se redresser en 2019. Le déficit de la Caisse va davantage se creuser de plus de 20 milliards de DA. En effet, le DG de la Caisse, Slimane Melouka prévoit un déficit de plus de 600 milliards de dinars durant l’exercice de 2019, contre 580 MDA en 2018. « Le déficit financier de la CNR connaît annuellement une augmentation. Celui-ci est passé de 150 milliards de DA en 2014 à 580 milliards de DA en 2018 », a fait savoir le DG lors d’une intervention sur la chaîne de télévision privée Ennahar TV. Tout en précisant que ce déficit « va s’accentuer durant l’exercice de 2019 », le responsable a précisé que les « pronostics prévoient un déficit de plus de 600 milliards de DA ». Devant cet énorme montant, le projet de loi de finances 2019 prévoit de renflouer la CNR, a affirmé le DG de la CNR, tout en précisant que le montant des aides de l’état n’a pas été fixé pour le moment. « La loi prévoit une dotation d’appui à la CNR mais le montant sera fixé en fonction des besoins », a précisé le responsable à cet effet. Ceci va lui permettre de souffler pendant cet exercice, en attendant de trouver des solutions radicales. En ce qui concerne le nombre de départs à la retraite, Slimane Melouka a fait savoir que la CNR enregistre annuellement plus de 200 000 départs, prévoyant néanmoins, que ce chiffre va connaître une baisse significative pour se statuer autour des 80 000 départs d’ici la fin de l’année 2018. « Grace aux nouvelles dispositions de la loi 16-15 relative à la retraite, promulguée en 2017, qui supprime la retraite anticipée, le nombre de départs a sensiblement baissé », a argumenté Slimane Melouka. Interrogé, par ailleurs, quant aux revalorisations des pensions de retraite prévues pour 2019, Slimane Melouka a refusé de donner un taux précis, rappelant que ceci relève des prérogatives du gouvernement. Toutefois, il a rappelé que le gouvernement a décidé au mois de mai dernier, une révision « modulable » en fonction du montant de la pension, contrairement aux années précédentes dont le taux était fixe.
Ayant frôlé la faillite dans le passé à cause d’un conséquent déséquilibre financier, la CNR, qui compte un total de 3,2 millions de bénéficiaires de pensions, se trouve dans une situation difficile, et ce, malgré la suppression de la retraite anticipée. Baisse des cotisations, chômage, fraude… sont autant d’arguments avancés par les spécialistes pour tirer la sonnette d’alarme.
Aujourd’hui, on est dans une situation où seulement 2 travailleurs cotisent pour un retraité, ça reste nettement insuffisant. D’ailleurs, les réflexions pour une réforme du système de retraite sont engagées à tous les niveaux et sur tous les paramètres, en concertation avec les employeurs, les représentants des travailleurs et les gestionnaires. Mais d’ici là, l’état continue de venir à la rescousse pour préserver le système de la Sécurité sociale dans sa globalité.
Notons, en plus, que la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d’âge après 32 ans d’activité ont été supprimées avec la promesse que la CNR retrouverait ses équilibres en 2020. Mais voilà que les chiffres, viennent démontrer le contraire. D’ailleurs, dans la mesure où le déficit demeure important, les spécialistes commencent, d’ores et déjà, à évoquer d’augmenter l’âge de départ à 65 ans.
Lamia Boufassa

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