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Harraga : près de 300 nouveaux candidats interceptés en un mois à Annaba

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Pas moins de 300 candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés durant ce mois de décembre, à la faveur d’un climat clément à souhait.Un été indien qui a favorisé cette vague d’émigration clandestine. Rien que pour les dernières quarante, huit heures, trois tentatives d’émigration clandestine ont été déjouées. Au total 55 candidats à bord de trois embarcations de fortune ont été arrêtés alors qu’ils voulaient quitter clandestinement le pays depuis les plages de la Caroube et Sidi Salem. Agés entre 17 et 35 ans, les candidats sont tous originaires de la région d’Annaba.
Le premier groupe, parti de la plage la Caroube, aux environs d’une heure du matin, a été arrêté à 8 miles au nord de Ras El-Hamra, tandis que le second, constitué de 21 candidats, dont une femme âgée d’une quarantaine d’années, a été intercepté, au même titre qu’un troisième groupe composé de 17 aventuriers, dont deux mineurs, à la plage de Oued Bekrat, en plein jour. A bord de ces embarcations artisanales, les jeunes tentant de quitter clandestinement les eaux territoriales, ont été finalement interceptés et soumis au contrôle médical avant leur présentation devant le procureur de la République près le tribunal d’Annaba.
Ce sont des vagues humaines qui ont été interceptés, depuis le début de l’été 2014, par les gardes cotes du groupement territorial d’Annaba où les conditions climatiques favorables incitent de plus en plus de jeunes, en quête d’un avenir meilleur sous d’autres cieux, à braver la mer et ses dangers. Interceptés aux environs de deux heures du matin par les gardes- côtes qui ont fait échouer, ainsi, de nombreuses tentatives d’émigration clandestine, au niveau de la plage de Sidi Salem et Ras El-Harga, en interceptant des embarcations artisanales à bord desquelles se trouvaient à chaque fois de nouveaux candidats n’hésitant pas à débourser entre deux millions et demi (25.000 da) et six millions (60.000 da) pour être du voyage vers l’île de l’Eldorado.
Il va sans dire que de plus en plus de jeunes, sexe et âges confondus, tentent le voyage vers l’île de la Sardaigne dans l’espoir d’un lendemain meilleur. Pour ce faire, ils ne reculent devant rien, bravant la mort qui les guette à tout moment et préférant tenter le tout pour le tout.
Des mesures devraient, n’a-t-on cessé de répéter aussi bien de la part de ces jeunes que des parents de harraga, être prises pour dévoiler les noms de ceux qui sèment la mort, profitant de l’innocence et de la détermination des jeunes en quête d’un emploi leur ouvrant l’avenir et leur permettant d’entamer une nouvelle vie loin de la crise du chômage et du quotidien monotone chargé de problèmes. Sinon ce problème continuera de sévir et le nombre de candidats ira, a-t-on soutenu, inévitablement crescendo à mesure que la période des grandes chaleurs s’installe, période durant laquelle le cycle des veillées nocturnes entre amis des cités et des quartiers de la ville d’Annaba reprend ses volées. Ils sont en groupe qui se baladent et réfléchissent sur un tas de questions liées à leur avenir socioprofessionnel.
Il vrai, selon les dires de nombre d’entre eux, que les années passent, leur âge avance et le travail ne vient pas. L’île de la Sardaigne, qui n’est distante que de seulement 250 kilomètres de la paisible localité de Sidi -Salem, reste leur seul espoir.
Aux alentours généralement d’une heure du matin, l’opération d’émigration clandestine commence d’autant que les prévisions météorologique sont propices pour embarquer à bord d’embarcations précaires d’une longueur de 05 à 06 mètres, munies de moteurs hors bord d’une puissance de 30 chevaux ainsi que d’une réserve suffisante de carburant, de gilets de sauvetages, du système de GPS, de l’eau et de la nourritures pour survivre sous les étoiles de la nuit pendant tout ce voyage à risque…
La décision finale des «harraga», c’est d’arriver à rejoindre l’autre bout ou périr. Toutes les catégories sociales sont parties prenantes même des familles entières partent à l’aventure.
Les embarcations s’éloignent tranquillement des côtes annabies ne laissant derrière elles que les lumières de la ville.
Deux sujets importants dominent ces jeunes gens et les poussent à quitter leurs familles et prendre ce risque de mourir, ce sont le travail et le logement. On estime qu’un dialogue confiant et franc peut s’avérer un jour être un remède et ainsi mettre fin à ce grand fléau qui ne cesse de s’accroître.
Rien ne semble dissuader ces ‘’aventuriers’’, ni les actions de sensibilisation organisées à chaque fois que l’occasion se présente, pour tenter de dissuader ces jeunes hommes et jeunes filles de ne plus suivre ‘’cette route’’ qui a chagriné beaucoup de parents algériens, et encore moins les arrestations des candidats à l’immigration clandestine ou les cadavres des victimes généralement retrouvés dans un état de décomposition avancé.
Khadidja B.

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