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Hania Barkat : Une artiste qui manie le bois avec dextérité

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Hania Barkat Oulebsir est une artiste algérienne qui manie le bois avec dextérité pour en faire de magnifiques œuvres d’art en puisant son inspiration dans le patrimoine local authentique.

Cette artiste, qui s’emploie à remettre le bois au goût du jour dans la décoration d’intérieur, s’adonne aussi à la restauration d’objets et de pièces antiques. Hania participe généralement aux expositions artisanales avec des collections d’objets en bois, dont des coffres de la mariée, des maïda (tables basses traditionnelles) et des chaises. Parmi les autres objets qu’elle expose, on retrouve des miroirs rehaussés de motifs floraux, des miniatures comportant des dessins représentant des tenues traditionnelles locales comme le Hayek ou la Mlaya, des ustensiles en bois ornés de divers dessins et formes géométriques, ainsi que d’autres objets servant de support au Coran. Il y a plus de cinq (5) ans, Hania a pris d’assaut, avec davantage d’audace et de détermination, le monde de l’art et de l’artisanat, à travers un métier qui était l’apanage des hommes. Le rythme de son travail s’est, par la suite, accéléré pendant la période du confinement sanitaire, lorsqu’elle a éprouvé une grande attirance pour la peinture sur bois et la restauration d’anciens objets. Depuis son enfance, ajoute-t-elle, la femme artisan était « fascinée par les antiquités en bois, dont un petit coffre de vêtements appartenant à sa grand-mère, quand les beaux dessins et les couleurs qui décoraient ce coffre ont suscité en elle un talent caché auquel elle a soudainement décidé de donner libre cours ». Hania a en outre pris d’assaut le domaine de la restauration, en dépit de sa formation à l’Institut des sports (étant la première femme algérienne à arbitrer des matchs de football féminin), se souvenant de sa première expérience en la matière, quand elle a commencé à restaurer un ancien coffre à la demande de sa propriétaire qui l’a hérité de ses ancêtres, lequel était une belle boîte, mais sans dessins.
Fascinée par cet art, elle entama par la suite la fabrication et la restauration des chefs-d’œuvre en bois. Concernant la restauration, elle a indiqué que « ce métier était l’apanage des hommes », relevant s’être lancé avec beaucoup de détermination et de dévouement dans ce créneau. Elle dispense actuellement des formations de courte durée (2-3 jours) et de longue durée au profit des jeunes qui viennent de plusieurs régions (la majorité des stagiaires étant des femmes). Dans certains cas de restauration, elle se trouve dans l’obligation d’apporter des modifications au chef-d’œuvre, que ce soit au niveau de la forme ou des couleurs.
Parmi les objets restaurés, des berceaux et des porte-fusils , des plats en bois et du céramique. Elle a introduit aussi le cuivre dans cet art. Affirmant la disponibilité de la matière première et la cherté de certains intrants comme la peinture, Hania souhaite que cet art soit encouragé et présent dans l’ameublement des hôtels et des restaurants algériens. L’artiste souhaite acquérir un espace de formation au niveau de la Casbah, un endroit qui inspire les artistes et les encourage à donner le meilleur d’eux-même.

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