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Grève de l’intersyndicale : La guerre des chiffres reprend

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Le taux de participation au mouvement de grève initié par l’intersyndicale fait une fois de plus l’objet d’une guerre de chiffres entre la tutelle et les syndicats autonomes. Tandis que le département de Benghebrit avance un taux qui ne dépasserait pas les 19%, l’intersyndicale, de son côté, parle d’une réussite remarquable avec un taux de suivi de 75% tous secteurs confondus.

L’intersyndicale regroupant prés de 12 syndicats autonomes de différents secteurs d’activités relevant de la Fonction publique et ayant entamé le 18 octobre dernier une grève cyclique contre la suppression de la retraite anticipée, a achevé, hier, sa quatrième journée de grève. Cette deuxième action de contestation a été qualifiée de « réussie » par les grévistes qui se félicitent de l’adhésion extraordinaire des travailleurs. En effet, selon un communiqué rendu public hier, par l’intersyndicale, le taux de participation au débrayage national avoisinait les 75%. Le groupement syndical avance un taux de participation de 85.5% chez les vétérinaires, 75.30% dans le secteur de l’Éducation nationale, 74% chez les praticiens de la santé publique, 75% dans le secteur des collectivités locales contre 65% chez les fonctionnaires de la santé suivie de 35% de ceux de l’enseignement supérieur. Le taux de participation dans le secteur de la formation professionnelle a été estimé quant à lui à 52%, indique la même source. Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation, Boualam Amoura, a affirmé que le niveau de suivi du mot d’ordre de la grève était très appréciable « contrairement aux déclarations du ministère de l’Éducation qui avance un taux de participation qui ne reflète pas la réalité ». Amoura a souligné, dans ce contexte, que plusieurs établissements scolaires auraient décidé de rejoindre le mouvement à la deuxième semaine, à l’exemple de la wilaya de Tizi Ouzou. « Le mouvement a été élargi suite aux menaces de sanctions du ministère du Travail à l’encontre des grévistes », a expliqué notre interlocuteur. Quant aux suites à donner à son mouvement de contestation, l’intersyndicale devra se réunir dans les jours qui suivent, a indiqué le représentant du SATEF. Le porte-parole de l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), Messaoud Amraoui, a appelé, de son côté, le gouvernement afin d’intervenir et de trouver une solution qui puisse arranger tout le monde. « Nous ne sommes pas là pour mener une guerre des chiffres mais nous cherchons plutôt des solutions à notre problème », a-t-il soutenu en réponses aux déclarations de la ministre du secteur de l’Éducation, Nouria Benghebrit. Il convient de souligner, dans ce cadre, que dans une déclaration à l’APS, Lundi, Benghebrit avait avancé que le taux de suivi de la grève avait atteint 19 % parmi les enseignants notant que ce taux était inférieur à celui enregistré au premier jour de la grève observée par les enseignants la semaine dernière, soit 21 %. En outre, la ministre avait déclaré, dimanche que les enseignants grévistes subiront des prélèvements sur salaires estimant que cette mesure était légale. Elle avait également affirmé que le partenaire social connaît les lois de la République notamment concernant les grèves, faisant allusion aux prélèvements sur les salaires.
Ania Nait Chalal

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