Accueil RÉGIONS Ghardaïa : Une récolte de plus de 753.000 qx de maïs fourrager...

Ghardaïa : Une récolte de plus de 753.000 qx de maïs fourrager attendue

0

Une production de maïs fourrager ensilage estimée à 753.000 quintaux (qx) est attendue pour la campagne de maïsiculture automnale, qui a été lancée dans la région d’El-Menea (275 km au sud de Ghardaia), a-t-on appris auprès de la direction des services agricole (DSA).

La culture de maïs fourrager circonscrite principalement dans les localités relevant de la wilaya déléguée d’El-Menea, région riche en ressource hydrique et à laquelle a été consacrée une superficie cumulée de 2.150 hectares «sous pivot’’, augure d’un «bon’’ résultat au vu du comportement de cette plante céréalière, cultivée en assolement après la moisson du blé au début du mois de juillet dernier, a indiqué, à l’APS, le DSA, Mustapha Djekboub. La production de maïs ensilage a été cultivée en dérobé après la production céréalière de juillet et dont la durée du cycle varie entre deux et trois mois, a expliqué le responsable, ajoutant que la récolte du maïs ensilage est fauchée, hachée et tassée mécaniquement avant d’être enrubannée sous forme de grosses bottes rondes avec un film plastique, hermétiquement fermées et destinées à l’alimentation du bétail, notamment les vaches en lactation. La récolte prévisionnelle de maïs ensilage est destinée en premier lieu à satisfaire la demande croissante en fourrage pour le cheptel laitier de la wilaya de Ghardaïa, estimé à plus de 4000 têtes bovines, ainsi que les wilayas avoisinantes, a fait savoir M. Djekboub. Une production globale estimée à 600.000 qx de maïs avait été engrangée dans la wilaya de Ghardaïa la saison écoulée (2018) sur une superficie emblavée sous-pivot de 2.000 ha. La première expérience pilote de culture de maïs dans la région de Ghardaïa a été effectuée sur une surface agricole de 100 ha en 2011 avant d’être étendue dans le cadre de la nouvelle politique agricole destinée à réduire les importations et élargir la gamme de production de céréales. Considéré comme principal intrant dans la fabrication d’aliments de bétail et de volaille, les besoins de l’Algérie en ce produit (maïs) sont dépendants exclusivement du marché international, dont les cours ne cessent d’augmenter fortement et se répercutent sur les prix des productions animales (viandes, lait, œufs), indique-t-on à la DSA. La filière lait au niveau de la wilaya de Ghardaïa fait figure de référence pour l’essor remarquable enregistré ces dernières années, suite à un ensemble de mesures d’incitation prises par les pouvoirs publics touchant tous les maillons de la filière. Cette dynamique a été favorisée par, outre les différents dispositifs et mesures incitatives de soutien, l’importation de génisse de races laitière, la modernisation du système d’élevage en équipant les étables en matériels techniques appropriés à la production laitière, l’autonomie alimentaire du bétail par l’encouragement de la production fourragère dans les grands périmètres agricoles au sud de la wilaya riches en eau et favorables à l’agriculture irriguée sous pivot, ainsi que la mise en place d’un système de collecte du lait cru. Les mesures d’incitation mises en place par l’Etat ont encouragé de nombreux éleveurs de la région à s’intégrer dans le processus de production de lait et ont également poussé les industriels et autres agriculteurs privés à investir dans la filière lait et l’aliment de bétail. Dans cette perspective, de nombreux spécialistes préconisent l’utilisation des eaux épurées des stations de lagunage de Ghardaïa, El-Menea, Berriane et Guerrara pour l’irrigation de cette culture de maïs destinée uniquement à l’alimentation du bétail et de la volaille.

Article précédentSyrie : À Qah, dans un camp de déplacés, la mort est «tombée du ciel»
Article suivantMême si les Verts resteront inactifs jusqu’à mars : Pas de répit pour le sélectionneur national