Les participants à une journée d’étude sur « Les méthodes de gestion des déchets hospitaliers » ont appelé à Skikda à « la nécessité d’introduire dans la nomenclature de la formation professionnelle des spécialités liées au domaine de la gestion des déchets hospitaliers ». « Il est nécessaire de former des spécialistes dans la gestion des déchets hospitaliers, car la non maîtrise des méthodes appropriées du processus de traitement de ce type de déchets nuit à l’environnement et affecte la santé publique », a précisé Mme Noura Bendjamaâ, cadre à la direction locale de l’environnement, dans son intervention intitulée « La situation actuelle de gestion des déchets hospitaliers à Skikda », lors de cette rencontre tenue, au centre culturel islamique Abderrahmane Laâyab. Elle a dans ce contexte attesté qu’à travers les sorties des services de l’environnement consacrées depuis janvier dernier aux cinq(5) établissements hospitaliers publics de la wilaya, il a été constaté « une mauvaise gestion des déchets hospitaliers », en particulier, a-t-elle soutenu, en ce qui concerne « les opérations de tri, du transport, ainsi que les méthodes de traitement ». Un manque de personnel qualifié pour gérer les déchets résultant des activités de traitement médical a été également remarqué au cours des sorties de sensibilisation, organisées dans les différents établissements hospitaliers, ajoute la même intervenante, soulignant que cette tâche était généralement effectuée par des agents de nettoyage ou des agents de sécurité, soutenant que « ces déchets devraient être gérés par des spécialistes dans ce domaine ». Elle a aussi détaillé que le délai d’incinération de ces déchets hospitaliers de 24 heures n’est pas respecté dans les établissements de santé de proximité, attestant que ces mêmes déchets « patientent » durant une période « allant de 4 à 15 jours » attirant l’attention sur « le réel danger de cette pratique sur l’environnement et la santé publique ». A signaler que les statistiques de l’exercice 2017 de la direction locale de l’environnement, 220 tonnes de déchets hospitaliers sont générées annuellement dont 108 tonnes recensées dans des structures de santé publique, 94 tonnes dans des établissements publics de proximité et 20 tonnes dénombrées à l’établissement public hospitalier Abderrezzak Bouhara sis au chef-lieu de wilaya, le reste a été enregistré à l’hôpital psychiatrique d’El-Harrouch. Organisée par la direction locale de l’environnement et l’Agence nationale des déchets, la journée d’étude sur « Les méthodes de gestion des déchets hospitaliers » a été marquée par un riche débat, au cours duquel les professionnels de la santé dans la wilaya de Skikda ont évoqué les difficultés auxquelles ils font face pour atteindre une gestion sécurisée pour l’ensemble des déchets hospitaliers.
