Depuis hier, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, est dans la capitale jordanienne à la tête de la délégation algérienne qui prend part, durant deux jours, aux travaux de la Conférence d’Amman sur «La Jeunesse, la Sécurité et la Paix». Thème d’actualité, au regard des évènements survenus et ceux en cours, dans la région arabe, imposant des défis majeurs à relever, notamment en matière de préservation de la sécurité et la paix. Bousculée par la portée et la teneur des derniers évènements qu’a connus particulièrement la scène arabe, dont les conséquences ont plongé certains pays dans une situation critique, à l’exemple de la Libye, des menaces gravissimes sur la sécurité et la paix, principalement, par les groupes terroristes de Daech. La Conférence sur la jeunesse, la sécurité et la paix se tient dans un pays, faut-il le noter, géographiquement, non loin des régions où les conflits et les tensions ont frappé de plein fouet la sécurité et la paix. Irak, Syrie, le Yémen et notamment la Palestine, laquelle son peuple, dont sa jeunesse vit sous le joug colonial israélien, dans les camps des réfugiés, sous le blocus de l’entité sioniste, qui mène d’une manière sporadique des guerres barbares contre les Palestiniens de Ghaza. À ce volet précité concernant la sécurité, il est aussi question pour la préservation et la consolidation de la sécurité de la réflexion et de l’élaboration d’approches politiques à même de dégager les réponses aux questions liées à la vie socio-économique et culturelle des peuples, dont ceux de la scène arabe. En l’absence de volonté politique d’acteurs internationaux, en vue de l’instauration d’un État palestinien souverain, et sa capitale El-Qods, la jeunesse palestinienne des camps des réfugiés, de Ghaza, des territoires occupés et dans l’exil demeurera privée de ses droits à la sécurité et à la paix, prise en otage par l’entité sioniste. En mettant l’accent sur l’importance à consentir davantage d’efforts pour la promotion de la sécurité et la paix, les participants ont appelé à assurer les conditions permettant à renforcer le rôle à jouer par la jeunesse, en la matière. La question de sécurité qui est souvent abordée, lors des fora locaux, régionaux et internationaux, exclusivement dans ses aspects liés aux établissements, institutions et organismes en charge de cette question, elle l’a été moins pour ses autres aspects. L’immunité à assurer face à l’envahissement des idées rétrogrades et celles que véhicule l’extrémisme religieux du wahhabisme, exigent d’assurer des conditions de sécurité, liées à la vie socio-économique et culturelle. Par un système d’éducation en mesure d’assurer ses missions premières et essentielles, à savoir la transmission du Savoir et les valeurs de la citoyenneté, la propagation des idées obscurantistes dans les esprits, notamment des jeunes, n’aura pas de voie. Aussi, par l’amélioration des conditions socio-économiques et la promotion d’une vie culturelle, porteuses de valeurs, de paix et du «vivre ensemble», sont à même de constituer l’autre moyen, et pas des moindres, pour prémunir nos sociétés des idées de l’extrémisme. Favorisant, ainsi, l’enracinement d’un environnement de sécurité et de paix, dont les liens sociaux et politiques œuvreront à sa promotion, par le rôle qu’a à jouer la jeunesse. Prenant part aux travaux de la Conférence sur la Jeunesse, la Sécurité et la Paix, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, s’est entretenu, hier, en marge de cette rencontre, avec le vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères du Royaume hachémite de Jordanie, Nacer Jawda. L’entretien a porté sur les travaux de ladite Conférence, les relations bilatérales et sur la réunion de la Ligue arabe, prévue jeudi prochain, au Caire, selon le communiqué du MAE. Il a été aussi question, lors de cette rencontre entre les deux responsables, de «la situation prévalant en Libye et les questions liées à la lutte antiterroriste», est-il indiqué. Lors du premier jour des travaux du Forum global de Jordanie, Abdelkader Messahel a souligné, dans son intervention, la portée de la contribution algérienne à la promotion de la paix et de la sécurité au niveau régional et international. Aussi, il a mis en avant l’expérience algérienne, relative à la prise en charge et l’implication de la jeunesse dans l’œuvre de développement national, et de son rôle dans le combat contre l’intolérance et l’obscurantisme, a précisé le communiqué, annonçant la présence, depuis hier, de Messahel, dans la capitale jordanienne. Selon Messahel, «l’implication des jeunes dans la promotion de la paix et leur contribution au dialogue pluriel», a-t-il précisé, avant d’jouter «sans stigmatisation ni exclusion, le respect des autres dans leurs différences, dans leurs croyances et dans leurs convictions constituent une plate-forme unique de promotion de la paix dans le monde, et une chance à cultiver pour perpétuer les valeurs que l’ensemble des peuples partagent», a-t-il déclaré.
Karima Bennour
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