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Festival de Cannes 2015 : «Mad Max : Fury Road», Fast and Furious

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Avec « Mad Max: Fury Road », présenté hors compétition lors du 68e Festival de Cannes, le cinéaste australien George Miller signe le film d’anticipation ultime. Atomique. Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt le désert à bord d’un véhicule militaire piloté par l’Impératrice Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s’est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de la guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…

La critique
Il y a trente-six ans, un Australien inconnu, George Miller, signait le film culte de toute une génération biberonnée à Métal Hurlant: « Mad Max ». Deux suites exploitaient l’univers Punk, encore plus barrées et furieuses que le premier du nom. Un mythe était né en même temps qu’un acteur, Mel Gibson. Plus de trois décennies ont passé: George Miller s’étant spécialisé dans la comédie animalière – deux « Babe », deux « Happy Feet », on redoutait le reboot de la franchise par Hollywood alléché. Autant être définitif: cela valait le coup d’attendre tant le film dépasse toutes les espérances les plus folles, shoot d’adrénaline, Opéra Hard Rock filmique qui ringardise le cinéma d’action contemporain.
Dès le premier teaser, le fan de la première heure nostalgique d’un cinéma de divertissement qui ne s’intéressait pas qu’aux ados plus ou moins attardés était rassuré: par de Jar Jar Binks, pas de raton laveur surarmé ou de super héros en collant. Mais du désert, hostile et la promesse du sang et des larmes. Inutile d’introduire le héros Max Rockantansky (Tom Hardy, parfait, même si moins charismatique que Mel Gibson), survivant d’un monde sauvage et abandonné par le Bien – il faudrait que George Miller s’attaque à l’adaptation de la Tour sombre. Le vrai destin qui intéresse le cinéaste est celui de Furiosa (Charlize Theron impériale), une femme d’action qui décide de fuir la Citadelle avec le harem.
On ne va pas se mentir: « Mad Max: Fury Road » n’est pas un film qui puise sa raison d’être dans son scénario. George Miller ne le sacrifie pas pour autant. Ce n’est pas si innocent si cet opus a un vrai fond féministe (la Femme est l’avenir de l’homme) et nous montre l’Enfer après la société de sur-consommation. Mais parlons de la mise en scène: depuis « Speed Racer » des frères Wachowski, nous n’avions pas vu de scènes d’action aussi généreuses et époustouflantes, qui fourmillent de tant de détails que l’on a déjà hâte de les revoir encore et encore. De la tempête de sable et à l’hallucinante course-poursuite finale qui se termine comme un concert de Métal, le film offre une certaine vision de l’Apocalypse, comme si Alejandro Jodorowsky avait réalisé un blockbuster à 200 millions de dollars. En un mot comme en cent: démentiel.

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