Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua a relevé samedi à Alger, l’importance «extrême» sur le plan financier de la qualification des Verts à une Coupe du monde, d’où tous les efforts déployés par son instance pour aller pour la troisième fois de suite au prochain Mondial qui se déroulera en 2018 en Russie. «La qualification au Mondial demeure notre objectif primordial pour la prochaine phase. Outre l’aspect sportif de cet évènement, c’est surtout les dividendes financiers tirés de la compétition qui sont d’une importance extrême pour toute fédération de football», a déclaré Raouraoua en conférence de presse tenue au stade du 5-Juillet (Alger). L’Algérie vise une troisième qualification de rang au Mondial après avoir réussi à passer le deuxième tour préliminaire en novembre dernier aux dépens de la Tanzanie (2-2, 0-7). Elle sera fixée sur ses adversaires en phase de poules le 23 juin prochain à l’occasion du tirage au sort au siège de la CAF. «Si nous avions réussi à améliorer nettement la situation financière de la FAF, c’est en particulier grâce à notre présence dans les deux dernières éditions du Mondial. Au cours d’une rencontre avec le président de la fédération tunisienne, ce dernier m’a clairement signifié que son instance siège des difficultés financières énormes à cause justement de l’absence de sa sélection première en Coupe du monde. C’est dire que le rendez-vous planétaire est une grosse source de financement pour les différentes fédérations footballistiques au monde», a expliqué le patron de la FAF. Outre le fait de bénéficier de 9 millions de dollars en guise de qualification au Mondial de la part de la Fédération internationale de la discipline (Fifa), une participation à cette épreuve permet également aux fédérations concernées d’attirer un plus grand nombre de sponsors.
La FAF crée son SPA
C’est le cas de le dire d’ailleurs pour la FAF, qui, selon son président, est en « très bonne santé» financière ce qui lui permet de se lancer dans des projets d’investissement à même de lui assurer davantage d’autonomie dans ce registre. «Dieu merci, nous n’avons pas à nous plaindre sur le plan financier. Raison pour laquelle d’ailleurs nous avons jugé utile de nous désister de la subvention annuelle accordée par les pouvoirs publics et qui est de l’ordre de 350 millions de dinars, en signe de solidarité avec les autres fédérations nationales et la tutelle», a ajouté Raouraoua. Le président de la FAF a révélé au passage que le Bureau fédéral réuni vendredi à Alger a adopté la création d’une société par actions (SPA) pour avancer dans le projet de réalisation d’un hôtel au profit de la FAF qui sera une source de financement supplémentaire et importante pour cette instance. «Le projet a connu des lenteurs pour des raisons réglementaires en particulier. Mais les choses ont changé depuis l’adoption de la nouvelle loi de finances 2016 et qui nous a tout simplement libéré. Désormais, nous allons pouvoir en tant que fédération nous lancer dans l’investissement. Outre la construction d’un hôtel, nous allons penser également à exploiter le siège de la FAF pour en tirer des dividendes, lorsque celui-ci sera transféré au niveau du Centre technique de Sidi Moussa où nous avons entamé plusieurs chantiers», a encore précisé Raouraoua.
« Difficile de gagner une CAN en déplacement »
Par ailleurs, Raouraoua, a admis qu’il serait très difficile pour la sélection nationale de remporter le titre africain en déplacement, indiquant que l’objectif assigné aux Verts lors de la CAN-2017 au Gabon, pour laquelle ils sont bien partis pour se qualifier, sera d’atteindre le dernier carré de la compétition.
«Tout le monde sait que les conditions de jeu en Afrique sont très difficiles, un handicap de taille pour notre sélection afin de s’adjuger le trophée continental en dehors de ses bases. Ainsi, pour la prochaine CAN, nous avons comme objectif d’être dans le dernier carré de la compétition».
Convaincue de cela, l’Algérie avait présenté sa candidature pour l’organisation de la CAN-2017 après avoir abrité et gagné une seule fois cette compétition en 1990, mais la CAF a attribué l’organisation de la prochaine édition au Gabon après un vote de son comité exécutif , ayant suscité la polémique. Questionné justement sur le sujet, Raouraoua n’a pas voulu souffler mot, se contentant de dire qu’il s’agissait de «l’histoire ancienne», et qu’il préférait plutôt s’intéresser aux «sujets d’actualité».
JO 2016 : Vers le forfait de Brahimi et Mahrez
La sélection algérienne olympique de football devrait se passer des services de Yacine Brahimi et Riyad Mahrez à l’occasion des Jeux Olympiques 2016 à Rio de Janeiro (Brésil) en raison d’un éventuel changement de club pour les deux joueurs, a indiqué le président de la FAF, Mohamed Raouraoua.
«Brahimi et Mahrez risquent de manquer les prochains Jeux Olympiques, car il se pourrait bien qu’ils changent de club au cours de l’intersaison, et dans ce cas, il sera très difficile de les priver de la préparation d’avant-saison avec leurs éventuelles nouvelles formations pour ne pas leur porter préjudice sur le plan personnel», a- t-il estimé. La sélection algérienne olympique de football retrouve les JO pour la première fois depuis l’édition de 1980 à Moscou après le brillant parcours des partenaires de Zineddine Ferhat en Coupe d’Afrique des U23 qui s’est déroulée dernièrement au Sénégal où elle a décroché la deuxième place. Aux JO, les équipes participantes auront le droit d’inscrire dans leurs effectifs respectifs trois joueurs de plus de 23 ans chacune. Les noms de Brahimi (FC Porto/Portugal) et Mahrez (Leicester City/Angleterre) sont les plus cités pour faire partie du quota de ces trois éléments. Outre l’éventualité de changer de club, le président de la FAF a rappelé aussi que les lois de la Fédération internationale de football (Fifa) n’autorisent pas les fédérations à prendre les joueurs de leurs clubs pour disputer deux compétitions dans la même saison, sachant que l’Algérie a de très fortes chances de participer également à la CAN-2017 au Gabon.
