La nouvelle feuille de route du secteur de l’agriculture se dessine. Alors que l’Algérie met les bouchées doubles afin d’arriver à l’autosuffisance alimentaire, les recommandations émises lors de la tenue des Assises nationales de l’agriculture, sont le premier pas vers la concrétisation de cet objectif. En ce sens, au cours de ces Assises, plusieurs thématiques ont été discutées pour, notamment, murir une réflexion avec l’ensemble des concernés qui pourraient faire avancer la politique agricole, rurale et halieutique. Ces ateliers ont dégagé un ensemble de recommandations qui permettront de mieux cibler les perspectives de développement à engager par le secteur en vue d’une contribution accrue dans la diversification de l’économie nationale et une croissance durable des activités de l’agriculture, des forêts, de la pêche et de l’aquaculture. Dans le détail, parmi les recommandations émises en ce qui concerne le foncier agricole, la nécessité de préserver et protéger les terres agricoles et la mise en valeur des terres arables et la poursuite de la récupération des terres inexploitées. Pour ce qui est de la question des ressources halieutiques, un atelier a préconisé la nécessité d’œuvrer à l’extension de la superficie irrigable à travers une grande mobilisation d’eau conventionnelle et non conventionnelle destinée à l’irrigation, tout en œuvrant à économiser l’eau à travers la sensibilisation sur l’impératif d’utiliser des matériels d’irrigation susceptibles d’économiser l’eau notamment en ce qui concerne les récoltes stratégiques. S’agissant du financement des investissements agricoles, un atelier a prôné l’encouragement des établissements financiers pour le développement de nouveaux produits bancaires à même de soutenir les activités rurales et agricoles ainsi que celles de la pêche. Il s’agit également de la nécessité d’encourager le financement des investissements agricoles à travers le Leasing.
Pour ce qui est de la valorisation des produits agricoles et les industries manufacturières, les spécialistes appellent à l’utilisation de semences, de plantes et de légumineuses approuvées et l’orientation vers l’usage des intrants bio, outre la modernisation des systèmes de production à travers le développement d’équipements agricoles adaptés avec les différents produits et zones climatiques.
S’agissant de l’exportation des produits agricoles, une série de recommandations ont été formulées; à savoir : l’adaptation du programme d’exportation des produits agricoles avec les besoins des pays importateurs, le renforcement des pôles agricoles spécialisés dans la production des récoltes non saisonnières connaissant une forte demande dans les marchés extérieurs.
Dans un autre sillage, les participants, à un atelier, consacré au développement rural et la promotion de la richesse forestière ont mis l’accent sur la nécessité de valoriser les ressources territoriales, la réhabilitation des zones rurales à travers la mise en œuvre des projets structurés créateurs de richesse et d’encourager les initiatives régionales visant le développement durable des activités agricoles. Au volet de la pêche et l’aquaculture, la classification des métiers de la pêche et de l’aquaculture parmi les métiers pénibles a été appuyée. En ce qui concerne le volet de formation, l’orientation et la recherche scientifique dans le secteur agricole, il a été recommandé d’œuvrer à la révision, la modernisation et l’adaptation du système de formation au développement agricole.
Par ailleurs, il a été recommandé la nécessité de valoriser les efforts des opérateurs du secteur dans leurs efforts visant la création des conseils professionnels et interprofessionnels, dans leur souci d’améliorer le cadre de travail et d’animation ainsi que de tisser des relations efficaces avec les Chambres agricoles, outre la nécessité de mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation des activités de développement par les Chambres agricoles afin de faciliter et accompagner les jeunes porteurs de projets.
Lamia B.