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EN ORDRE DE MARCHE CONTRE LA VIE CHÈRE : Les Marocains dans la rue le 20 février

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Afin de dénoncer « la hausse alarmante et sans précédent des prix qui pèse sur le pouvoir d’achat des Marocains » une alliance de partis, syndicats et associations civiles à investir la rue et organiser des marches et actions de protestation à travers le royaume le 20 février prochain.
En effet, n’ayant pas trouvé de solutions appropriées pour faire face à la cherté de la vie et à l’envolée des prix, les responsables du royaume de Mohamed VI ont décidé une mesure radicale, en mettant à l’arrêt les opérations d’exportation de certains produits agricoles vers l’Afrique de l’Ouest, ce qui a suscité le mécontentement et la colère générale notamment au sein des milieux professionnels. Une décision prise selon les opérateurs et les professionnels concernés, sans consultations, qui a provoqué la contestation de ces derniers, qui vient s’ajouter à celles des milliers de Marocains qui n’ont cessé de dénoncer la paupérisation de la société marocaine, la cherté de la vie, la hausse du chômage, les bas salaires dans le secteur de la santé et de l’éducation, ayant poussé une alliance de partis, syndicats et associations civiles à investir la rue et organiser des marches et actions de protestation à travers le royaume le 20 février prochain, pour dénoncer « la hausse alarmante et sans précédent des prix qui pèse sur le pouvoir d’achat des Marocains ».
Également, ces protestations ont gagné même les tribunes des stades. Les supporters de certains clubs de football au Maroc ont exprimé le ras-le-bol des Marocains dans les stades. Ainsi, les irréductibles du MAS Fès ont, lors de la dernière rencontre ayant opposé leur club à l’IR Tanger en coupe, brandi des pancartes dénonçant la cherté de la vie, sur lesquelles était notamment écrit « Le citoyen étranglé, sur la corde des prix est pendu », ont indiqué des médias locaux. Selon les mêmes sources, « les supporters du club local de la ville de Fès ont exprimé, à partir des tribunes, la colère de milliers de Marocains contre l’extrême pauvreté dans laquelle ils sont plongés, compte tenu de la hausse spectaculaire des prix de plusieurs produits alimentaires », sur fond d’absence totale du gouvernement qui ne propose aucune solution pour remédier à la situation.
Pour revenir à la décision d’interdiction d’exportation de certains légumes produits au Maroc (tomates, pomme de terre et oignon) vers des pays d’Afrique de l’Ouest, prise jeudi dernier, par le gouvernement d’Akhannouch a été vivement dénoncée par l’Association marocaine des fournisseurs de fruits et légumes, évoquant une « décision prise à la hâte et sans concertation avec les concernés », ont rapporté plusieurs titres de la presse locale. Selon cette organisation, « l’interdiction avait été instaurée sans aucun dialogue », soulignant qu’ « il aurait été plus logique d’imposer une réduction des exportations, plutôt que de les arrêter complètement ». Du coup, les clients des pays de l’Afrique de l’Ouest ne seront plus approvisionnés jusqu’à nouvel ordre, par les expéditions marocaines de ces légumes, ont indiqué les médias locaux citant l’autorité des exportations de produits agricoles, Morocco Fodex, qui avait motivé cette mesure par « la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire dans le Royaume », après que les prix de ces légumes ont augmenté à un rythme alarmant. « La décision de Morocco Fodex a été communiquée aux négociants par téléphone », a déclaré un haut responsable de l’Association marocaine des fournisseurs de fruits et légumes du marché africain, ajoutant qu’elle avait été prise avec effet immédiat le jeudi 9 février. Cette interdiction d’exportations des produits agricoles a été prise à la veille du mois de Ramadhan, est considéré par les médias locaux, comme une mesure « extrême » décidée par le Makhzen, pour tenter de peser sur les prix des produits alimentaires qui ont atteint des seuils alarmants. Pour les exportateurs de légumes marocains, Il est clair que l’interdiction d’exporter signifie quasiment la faillite de nombreux fournisseurs, sans compter la perte d’emplois et le véritable discrédit créé vis-à-vis des clients étrangers habitués à s’approvisionner auprès des fournisseurs marocains.

« Graves reculs » en matière de droits de l’homme
Pour rappel, l’atmosphère générale dans le royaume du Maroc est caractérisée par « de graves reculs » en matière de droits de l’Homme, une baisse drastique du pouvoir d’achat des populations et des restrictions continues imposées par le régime du royaume de Mohamed VI aux militants, dénonce une association marocaine. Dans un communiqué publié dimanche, l’Association marocaine de défense des droits de l’Homme a critiqué « l’exposition de nombreux défenseurs des droits de l’Homme à des procès fictifs en exploitant la justice pour prononcer des peines injustes à leur encontre, et le maintien en détention des militants dans des conditions dures et dégradantes ». L’association a exprimé en outre sa « vive protestation contre la poursuite de la hausse des prix, et le coup continu porté au pouvoir d’achat des citoyens, sans aucune intervention claire du gouvernement pour remédier à la situation ». La plus grande association de défense des droits de l’Homme au Maroc a appelé le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch à « assumer sa responsabilité et à prendre des mesures urgentes » face à la hausse des prix sans précédent. Dans le même communiqué, l’association a condamné le maintien des restrictions au travail de ses sections, ainsi que la condamnation injuste d’un de ses membres à deux ans de prison lors d’un procès expéditif ». Les membres de l’association ont également dénoncé le verdict prononcé par la cour d’appel de Rabat à l’encontre de 10 enseignants contractuels (femmes et hommes) avec un an d’emprisonnement avec sursis, sur fond de leur lutte pour renverser le régime de la contractualisation, renouvelant sa demande de trouver une solution sérieuse à ce dossier.
S.O.

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