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Elles touchent 1,5 million d’Algériens : Les hépatites virales au centre d’une campagne de prévention

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Le nombre, alarmant, de personnes atteintes par cette maladie n’a pas laissé certains mouvements associatifs indifférents.  C’est le cas de l’Association nationale des hépatites chroniques, qui a organisé, hier, une campagne de sensibilisation au niveau de la station haï El-Badr du métro d’Alger. L’action qui a réussi, dès les premières heures de la matinée, à attirer  la grande foule avait un seul objectif,  inciter les gens  à  la prévention. Qu’est-ce qu’une hépatite, quels sont les modes de transmission, quelles sont les précautions à prendre pour éviter la contamination ou, encore, comment pouvons-nous faire le diagnostic de cette maladie, sont des questions auxquelles l’équipe de l’Association nationale des hépatites a voulu répondre, et notamment expliquer, hier,  aux voyageurs qui empruntaient le métro, à partir de la station (haï El-Badr).  L’action qui a commencé aux environs de 10 heures a été bien accueillie par les citoyens. Ces derniers ont, en effet, applaudi l’initiative visant à sensibiliser, et à donner plus d’information sur les différentes sortes d’hépatite, notamment, les plus répondues en Algérie. Messaouda Thouraia, chargée à la communication, auprès de l’Association, a effectivement expliqué que l’intérêt de la campagne  est d’abord de faire connaître la maladie et ensuite sensibiliser sur  la prévention. «Nous allons, à travers des dépliants que nous distribuons, expliquer comment  peut-on affecter la maladie, qu’elles sont ses symptômes et comment l’éviter», a expliqué notre interlocutrice.   Elle ajoute dans le même contexte que le lieu a été choisi parce qu’il est généralement bondé de monde, c’est couvert, et  les gens ont plus de temps à nous consacrer,  sachant que le transport est disponible  ne pouvant, ainsi, causer de problème aux voyageurs.    D’autre part, Thouraia indique que l’hépatite C serait la plus fréquente en Algérie, faisant  1,5 million de malades. Ces derniers sont diagnostiqués, et figurent dans le fichier national du ministère de la Santé. Toutefois, souligne-t-elle, il existe des personnes porteuses de la maladie, mais qui l’ignorent, et la  campagne,  en elle-même, incite et encourage toute personne ayant des symptômes à aller se faire diagnostiquer. Pour ce qui est, par ailleurs,  de la prise en charge des malades en Algérie, la représentante de SOS  hépatite indique  que celle-ci  s’améliore comparativement aux années précédentes.  Elle révèle  qu’auparavant  les prélèvements pour la charge virale s’effectuaient uniquement  au niveau de l’Institut-Pasteur, et ce, pour les malades des 48 wilayas. Ces derniers devaient se déplacer rien que pour un prélèvement ce qui était extrêmement pénible. Mais seulement, après 2009, SOS hépatite avait soumis lors d’une journée parlementaire 4 recommandations parmi lesquelles la mise  en place de moyens permettant aux malades de faire les prélèvements au niveau local,  et ramener ces prélèvements avec des ambulances et les résultats seront par la suite envoyés  par mail ou par fax. «C’est devenu plus  rapide, et le malade n’a pas à faire des kilomètres», précise Thouraia. S’agissant des traitements au niveau des hôpitaux, notre source assure qu’ils sont  disponibles et qu’il n’y a aucune rupture d’autant plus, rappelle-t-elle, que l’État prend en charge à 100% les soins du malade.  À noter que l’hépatite est une inflammation du foie causée par un virus, communément appelé jaunisse, bien que le jaunissement de la peau soit très rare. Il existe trois sortes d’hépatite, à savoir la A qui est due à la consommation d’une eau non potable ou des aliments contaminés. Elle est souvent sans gravité, guérit en quelques semaines et n’évolue jamais vers une hépatite chronique. Il existe également l’hépatite B qui se transmet par les relations sexuelles et par le sang. Le virus B peut entraîner, dans de rares circonstances, une hépatite aiguë sévère.
Chez 90% des cas, l’organisme peut éliminer naturellement le virus. Il s’agit, enfin, de l’hépatite C qui se transmet par le sang, où deux personnes sur dix en guérissent spontanément, mais la maladie devient chronique pour les huit autres. Si l’hépatite n’est pas connue ou pas traitée, une cirrhose se développe dans 20% des cas, d’où l’importance de se faire dépister. Il n’existe malheureusement pas de vaccin contre l’hépatite C, pour éviter la contamination, il est nécessaire d’utiliser du matériel d’injection jetable. Le matériel doit être nettoyé et stérilisé en cas de soin dentaire, séance d’acupuncture, de soin de beauté de tatouage et de percement d’oreilles.
Ania Nait Chalal

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