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Élections présidentielles françaises : Le candidat Fillon dans la tourmente

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Le candidat de la droite pour la présidentielle française, François Fillon, embourbé dans l’affaire «Penelopegate» de son épouse qui a été rémunérée pendant huit ans, dans un emploi fictif, se trouve dans l’œil de cyclone médiatico-juridique, grippant ainsi la machine de la droite pour la bataille présidentielle du printemps.

D’après les révélations du Canard Enchainé, l’épouse Penelope Fillon, sans profession connue, a été rémunérée pendant huit ans comme collaboratrice parlementaire de son mari, puis du suppléant de celui-ci, en percevant un montant de 500 000 euros et comme conseillère littéraire de la Revue des deux Mondes pour 100 000 euros. Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire, mercredi dernier, sur des faits présumés de «détournement de fonds publics, d’abus de biens sociaux et de recel». François Fillon, très mal à l’aise à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, a plongé la droite dans une situation inconfortable, alors qu’elle était partie favorite pour conquérir le prochain quinquennat présidentiel.
En son sein, on pense même d’un éventuel remplacement du candidat au cas où l’affaire prendra de l’ampleur. D’ailleurs, selon des sondages, cette affaire a sérieusement affecté son crédit dont il avait bénéficié depuis sa victoire à la primaire. Sa popularité a chuté de 16 points depuis novembre et les Français le trouvent désormais «ni honnête» (67 %), «ni proche de leurs préoccupations» (68 %), «ni convaincant» (61 %), alors qu’il avait tout fait pour mettre de l’eau dans son programme considéré «antisocial» capitaliste «à outrance».
Pour se défendre, il n’a pas cessé de s’attaquer aux médias et de dénoncer la «le tribunal médiatique» et «quelque chose de pourri dans la démocratie». Sa crainte, selon des observateurs, est de «passer de favori à challenger». Une autre affaire est venue s’ajouter à ce que les médias français ont appelé «Penelopegate», c’est celle d’avoir également employé ses deux enfants. François Fillon, père de cinq enfants, a précisé que lorsqu’il était sénateur, il lui est arrivé de rémunérer «pour des missions précises» deux de ses enfants «qui étaient avocats, en raison de leurs compétences», alors que la presse a affirmé, preuve à l’appui, que ses enfants n’étaient pas encore avocats. Alors que dans le camp adverse on se frotte les mains, dans le propre camp de Fillon on évoque un «Plan B» dans le cas où la mise en cause de la probité du candidat vienne hypothéquer l’avenir politique de celle de la droite, déjà affectée par le scandale des comptes de campagne de l’ancien président Nicolas Sarkozy (Bygmalion) et le transfert de fonds libyen. Dans le cas d’un retrait de la course de Fillon, ce que nombre d’observateurs écartent, une nouvelle élection devrait être organisée. Mais les choses semblent compliquées à quelques semaines du premier tour de la présidentielle.
Alain Juppé, candidat malheureux de la primaire, a exclu «clairement et définitivement» d’être un recours en cas de retrait de François Fillon et les proches de Nicolas Sarkozy ont expliqué que la question «ne se pose pas» pour lui.

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