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Éelevage à Constantine : La filière avicole bat de l’aile

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Le prix du  poulet à atteint déjà la barre des 400 da le kilogramme sur les différents marchés de la ville, et tout plaide pour une plus grande ascension. Cette fluctuation des prix  trouve son explication dans la faiblesse de la production de cette  filière qui bat de l’aile depuis déjà plusieurs années. Explication : selon les informations que nous avons pu recueillir durant notre enquête, il existe actuellement 266 établissements avicoles agréés au niveau des 12 communes que compte la wilaya de Constantine  dont la plus forte concentration est enregistrée à Aïn-Abid.
Ces structures qui englobent l’élevage du poulet de chair, des poules pondeuses   ainsi que celui de la Dinde sont donc soumises à l’établissement d’un agrément sanitaire établi par les services compétents de la direction des services agricoles (DSA) en l’occurrence l’inspection vétérinaire en fonction des capacités du bâtiment.
Par ailleurs, l’on saura aussi que l’éleveur est tenu de faire une déclaration de son activité au niveau de l’APC de la commune  qui lui délivre une autorisation, au cas où la capacité du bâtiment se situe entre 5000 et 20.000 sujets. A plus de 20.000 sujets, c’est une autorisation du wali qui est exigée. Or, il serait hasardeux de connaitre même approximativement le nombre  d’aviculteurs qui activent réellement, puisque ceux qui arrêtent momentanément où qui mettent carrément la clé sous le paillasson ne se manifestent pas et ne déclarent pas leur cessation d’activité, ce qui pose alors un problème de suivi et d’évaluation de la production en fonction des objectifs assignés à la satisfaction des besoins de la population constantinoise.
Sur un autre volet, il y aussi   la prolifération des serres avicoles qui, sur le plan réglementaire, sont interdites, car elles ne peuvent pas recevoir un agrément sanitaire, ce qui fait qu’elles ne peuvent être assurées alors qu’elles sont sujettes à des maladies et des incendies surtout en été d’autant plus que la CRMA exige l’agrément sanitaire pour établir les contrats d’assurances.
Sur ce registre justement, il nous a été précisé  que  le vétérinaire privé est habilité à signer une convention avec l’aviculteur pour le suivi sanitaire du cheptel, et des que la production arrive à terme, un certificat d’orientation à l’abattage lui est délivré par le vétérinaire privé qui détermine surtout l’origine de la production.
C’est en fait un véritable «  imbroglio », car d’un côté, la réglementation en vigueur proscrit ce genre d’élevage sous serres, et de l’autre on ferme les yeux sur ces productions émanant de ces serres pour peu qu’un vétérinaire privé apporte sa « griffe ». En tout état de cause, la filière avicole semble battre de l’aile au niveau de la wilaya de Constantine, puisqu’elle ne couvre   qu’environ 20% en viande blanche des besoins de la population , où sur un objectif  assigné de 213000 quintaux, la production n’a été que de l’ordre de 36030 quintaux, une quantité jugée loin de l’objectif et pour cause, l’instabilité des prix résultant  de l’offre et de la demande, cherté de l’aliment, et autres produits vétérinaires conjuguée surtout à l’anarchie qui y règne dans cette filière  qu’on arrive pas encore à maîtriser.
Cependant, la ville de   Constantine, pour satisfaire ses besoins de  consommation en  viandes blanches et œufs  se trouve encore  malheureusement dépendante des autres wilayas, ce qui fait que les prix du poulet  font du « yoyo » à chaque événement ou fête religieuse en rapport justement avec la forte demande des consommateurs, car la loi du marché est implacable et reste tributaire de l’offre et de la demande ce qui n’est pas le cas pour la wilaya de Constantine.
Maalem Abdelyakine

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