Une douzaine d’émeutiers impliqués dans les échauffourées vécues, dans la nuit de dimanche dernier, à Annaba, à la suite d’une opération de lutte contre le commerce informel, ont été placés en détention préventive au moment où huit autres ont bénéficié d’une citation directe.
Le juge d’instruction prés le tribunal d’Annaba a ordonné leur mis sous mandat de dépôt pour attroupement, trouble à l’ordre public et destruction de biens d’autrui, ainsi que la poursuite de l’audition de trois autres mineurs impliqués dans les affrontements qui se sont produits entre les forces de l’ordre et des vendeurs à la sauvette en colère contre cette opération d’éradication de l’informel au niveau du centre-ville, précisément à la rue Gambetta. Un véritable affrontement, suivi de l’interpellation de plus d’une vingtaine d’émeutiers, a été enregistré. Des cas d’évanouissements, suite au recours aux bombes lacrymogènes pour disperser la foule, ont été également relevés. Au lendemain de cette triste nuit où l’horreur dans toute sa frayeur a une fois de plus tétanisé la population, Annaba était une ville fantôme désertée par ses habitants. Seul le désastre renseignant sur la gravité des faits vécus la veille, régnait en maître des lieux. Le renforcement du dispositif sécuritaire était bien perceptible et bien accueilli par la population qui reprenait son souffle après des troubles bien contraignants. Il est vrai que le commerce informel qui s’est bien installé depuis quelques années à Annaba malgré les nombreuses tentatives visant son éradication, semble avoir la peau dure. A croire que ces vendeurs, dont le nombre doublait à vue d’œil notamment à l’approche d’événements importants comme l’Aïd el fitr ou la rentrée scolaire, pratiquent leur activité en toute légalité. Aussi, toute tentative pour les obliger à se plier à la loi semblait pratiquement caduque. Le wali d’Annaba, qui entend en finir avec cette activité illicite qui n’encourage que l’anarchie et la prolifération des ordures avec atteinte à l’environnement et à l’image de marque de la ville, a expliqué au lendemain de ces affrontements que la lutte contre l’informel se poursuivra jusqu’à son éradication. De même qu’un nouveau marché, dont le site n’a pas encore été fixé, sera érigé au profit des vendeurs exerçant au marché d’El-Hattab. D’autres opérations visant la lutte contre l’informel ont été enregistrées à Sidi-Ammar et El-Bouni. Le cadre de vie semble mieux respirer et la ville ne pourra qu’aller de mieux en mieux avec l’intensification de ce genre d’actions destinées à l’amélioration du cadre de vie et l’hygiène.
Khadidja B.
