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Ebola : un millier de morts en Afrique de l’Ouest, l’OMS panique

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Le virus Ebola qui se propage rapidement en Afrique de l’Ouest, constitue une urgence de santé publique de portée internationale, selon l’OMS qui a appelé, vendredi, à une mobilisation mondiale contre l’épidémie de fièvre hémorragique qui a fait près de 1 000 morts.

Le virus Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest est «un événement exceptionnel et constitue désormais une urgence de santé publique de portée internationale», a annoncé l’organisation à l’issue d’une réunion de deux jours de son comité d’urgence à Genève. Devant l’aggravation de la situation, il faut une «réponse internationale coordonnée» pour «arrêter et faire reculer la propagation internationale d’Ebola», a estimé le comité.
Le Dr Keiji Fukuda, adjoint de la directrice générale en charge de l’épidémie à l’OMS, a précisé que compte tenu d’un temps d’incubation de 21 jours, une quarantaine de 31 jours devait être imposée aux personnes affectées.

Mobilisation internationale
Le département d’État américain a déjà recommandé aux Américains de
reporter tout voyage «non essentiel» au Liberia. Mercredi dernier, les autorités sanitaires américaines avaient porté leur alerte sanitaire au niveau le plus élevé afin de répondre à l’épidémie, première démarche du genre depuis l’an 2009.
De son côté, la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a déclaré l’état d’urgence dans son pays, durement affecté par la maladie et instruit l’armée de limiter les mouvements de la population et contrôler strictement les accès à la capitale, Monrovia, en provenance des provinces touchées.
L’OMS ne met pas en quarantaine les quatre pays concernés (Guinée, Libéria, Sierra Leone et Nigeria) pour ne pas aggraver leur situation économique, mais demande des mesures de contrôle à leurs points de sortie et des précautions particulières aux compagnies aériennes qui continuent à les desservir, certaines ayant déjà suspendu leur service. C’est la troisième fois que l’OMS met en place un tel dispositif d’urgence, comme en 2009 pour l’épidémie de grippe aviaire en Asie, et en mai dernier face aux nouveaux développements de la poliomyélite au Proche-Orient.

Des cas suspects dans plusieurs pays
En plus des cas avérés recensés en Guinée, Libéria, Sierra Leone et Nigeria, plusieurs pays ont signalé des cas suspects. Le Bénin attendait les résultats des tests de dépistages du virus Ebola sur deux patients présentant les symptômes de la maladie et placés en isolation dans des hôpitaux, a annoncé vendredi un haut responsable du ministère de la Santé. En Ouganda, un homme présentant des symptômes de fièvre a été mis en quarantaine à son arrivée à l’aéroport d’Entebbe le temps de subir des tests de dépistage du virus Ebola qui se sont révélés négatifs, a indiqué le ministère ougandais de la Santé. L’Europe a accueilli jeudi un premier malade d’Ebola, un missionnaire espagnol contaminé rapatrié du Liberia, peu après le rapatriement de deux patients originaires des États-Unis qui ont porté leur alerte sanitaire au niveau maximum. Aux États-Unis, deux Américains, Kent Brantly et Nancy Writebol, qui ont contracté Ebola au Liberia, ont été rapatriés dans leur pays pour y être soignés. L’épidémie d’Ebola qui a fait près de 1 000 morts depuis le début de l’année sur plus de 1 700 cas présumés est «la plus importante et la plus sévère» en quatre décennies, a encore souligné le Dr Chan, directrice générale de l’OMS.

Aucun traitement expérimental n’est approuvé
Le président américain Barack Obama a estimé mercredi qu’il était prématuré d’utiliser un médicament expérimental pour traiter les personnes, tandis que le Dr Marie Paule Kieny, directeur général adjoint de l’OMS a estimé qu’un avis des spécialistes de l’éthique médicale permettrait de «donner des lignes de conduite pour une politique responsable». Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d’animaux infectés. Il provoque une fièvre caractérisée par des hémorragies, vomissements et diarrhées.
D’après Médecins sans frontières (MSF), le personnel soignant demeure le principal groupe à risque car ses membres sont en contact avec les malades qui sont très contagieux quand ils commencent à développer les premiers symptômes. La fièvre Ebola tire son nom d’une rivière du nord de l’actuelle République démocratique du Congo, où le virus a été repéré pour la première fois en 1976. Le taux de mortalité peut aller de 25 à 90 pc chez les personnes contaminées. Il n’y a pas de vaccin homologué contre le virus.

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