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Eaux usées dégrevées dans le littoral : Ouali annonce la création d’une banque de données

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La problématique des eaux usées versant dans le littoral algérien est au cœur des préoccupations du ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, qui annonce la réalisation d’une banque de données sur ces points noirs où s’amassent les eaux usées versées dans le littoral du pays à travers les oueds.
Véritable enjeu environnemental, le ministre semble décidé à s’attaquer à la problématique des eaux usées versant dans le littoral algérien. En effet, au cours d’une visite de travail et d’inspection qui l’a emmené dans la wilaya de Boumerdès, Ouali a annoncé la réalisation d’une banque de données sur ces points noirs, et ce, en collaboration avec l’Office national de l’environnement. Une fois réalisée, celle-ci sera élargie à l’ensemble des wilayas du pays. Alors que le ministère avait récemment dénombré une impressionnante quantité de points de pollution marine, s’élevant à plus de 1 400 points, Ouali a affirmé que cette opération permettra, une fois l’inspection menée, de déterminer les auteurs de cette décharge anarchique de déchets et le non traitement vertical des eaux usées qui parviennent aux oueds puis versent dans le littoral. Plus explicite au sujet de sa nouvelle feuille de route pour cerner la problématique, il dira que l’opération permettrait de définir les secteurs concernés avec lesquels la coordination s’impose, afin de mobiliser tous les moyens indispensables pour éliminer ces points noirs à la source, à travers leur raccordement à un réseau de canalisation des eaux usées. La prise en charge de cet aspect environnemental, non moins important, compte parmi les « priorités » du secteur qui concentre ses efforts, outre le recensement et la détermination des responsabilités, sur l’élaboration d’un plan d’action en coordination avec les parties concernées, de lutte contre la pollution par une série de mesures urgentes, dont l’installation de canalisations d’assainissement des eaux usées et la mise en place d’équipement de traitement des eaux usées, a-t-il encore rappelé. D’autre part, Ouali a ajouté, lors de cette inspection, que, à ce jour, 500 oueds à travers le territoire national ont été pris en charge en termes d’assainissement et de réaménagement dans le but de prémunir les autres villes avoisinantes des risques d’inondation. À l’avenir, il est prévu la prise en charge de 650 autres oueds comme retenu dans le programme, a-t-il encore précisé. Décidément, le ministre qui affirme que la protection de l’environnement relève de la préoccupation, inscrite à l’ordre des priorités dans l’action de son département, semble prendre conscience de la gravité de la situation. À cet effet, il convient de rappeler que le littoral de Bou-Ismaïl était récemment le théâtre d’une véritable catastrophe écologique. La baie de Bou-Ismaïl a subi 11 déversements d’eaux usées ménagères, et deux déversements d’eaux industrielles, rejetées par les deux zones industrielles de Chouaïba et Bou-Ismaïl, ce qui constitue «un véritable danger pour l’environnement et la mer». L’ancien ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelwahab Nouri, avait pris des mesures d’urgence pour endiguer la catastrophe écologique, mais le scénario d’une telle catastrophe peut se reproduire. Ainsi, le déversement des eaux usées en provenance des zones industrielles constitue de véritables maux de tête, que le ministère veut à tout prix endiguer.
Lamia Boufassa

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