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Droits des femmes: Ghania Eddalia met en avant les avancées enregistrées en Algérie lors du Forum Eurasien sur les femmes : Les mentalités ont toujours la peau dure

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Les avancées enregistrées en Algérie dans le domaine des droits des femmes grâce aux réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ont été mises en lumière lors de la 2ème édition du Forum Eurasien sur les femmes tenue du 19 au 20 septembre, à Saint Petersbourg (Russie), par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia.

Lors de son allocution, Ghania Eddalia a mis l’accent sur les avancées enregistrées en Algérie en matière de droits des femmes grâce à la politique initiée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika soulignant le rôle assumé par la femme algérienne dans le processus de paix et de réconciliation nationale durant la décennie noire.
La ministre algérienne a, lors de cette occasion, pris part à un atelier organisé par les ministères des Affaires étrangères, de l’Industrie et du Commerce ainsi que de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) sur le développement de l’entrepreneuriat féminin. Les travaux dudit atelier ont insisté sur le rôle de l’ONUDI en tant que réseau mondial permettant l’accès aux projets d’entrepreneuriat féminin au marché, aux investissements et aux technologies de l’information et de la communication.
À rappeler qu’un nouvel agenda et de nouvelles initiatives pour le développement de la femme avaient été conçus à la faveur de la tenue de la première session de ce Forum, tenu en 2015 à Saint-Pétersbourg. Dans sa deuxième édition, consacrée au « développement durable et la sécurité», le forum a pour principal objectif le renforcement de la coopération internationale, le développement de partenariats et de communications afin de trouver de nouvelles solutions pour l’autonomisation des femmes et de renforcer leur rôle dans la réalisation des objectifs de développement durable.Les lois progressent tandis que les mentalités ont toujours la peau dure. Personne ne peut nier que les droits des femmes en Algérie ont connu une avancée positive et considérable sur le plan de l’arsenal juridique au cours de ces dernières années. Toutefois, le cadre juridique des droits des femmes en Algérie demeure impuissant face à l’absence endémique d’évolution notable au niveau des mentalités et des attitudes envers ces mêmes droits. Il est vrai que le principe de la Constitution adopte un modèle socialiste de développement visant le nivellement de toutes les inégalités et qui se devait de déboucher sur la concrétisation pleine et entière de la citoyenneté des femmes. Sur le plan politique, l’idée de l’égalité des sexes a fait l’objet d’un débat et a donc été admise comme une résultante logique de la lutte pour l’émancipation des Algérien(ne)s.
Nonobstant, il demeure que les femmes algériennes et en dépit de leur participation décisive à la Guerre de libération nationale, ont été lésées puisque certains avaient dès le départ jugé utile de considérer que la Guerre de libération et le mouvement national ont été une affaire exclusivement d’hommes. Ainsi, les mentalités ayant toujours la peau dure, la loi des quotas ne semble pas avoir révolutionné les mœurs tant au sein de la société qu’au niveau d’une majorité de partis.
Dans le discours officiel de l’État algérien, l’émancipation des femmes a été le leitmotiv dans la démarche adoptée comme système de développement économique. Or, ce discours a, dès le début, été confronté à des discours politiques d’exclusion des femmes s’appuyant sur des références religieuses et patriarcales. Après l’adoption, par les député(e)s de l’APN, de plusieurs lois garantissant à la femme ses pleins droits, des conservateurs étaient montés au créneau pour dénoncer ces lois comme une intrusion dans l’intimité du couple qui est, selon leurs dires, «contraire aux valeurs de l’Islam».
Zacharie S Loutari

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