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Djerad sur la même longueur d’onde que le président Tebboune

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Par Ali El Hadj Tahar

Monsieur Abdelmadjid Tebboune a promis des surprises. Il a tenu parole, estiment déjà beaucoup d’observateurs de la scène nationale. En nommant M. Abdelaziz Djerad comme Premier ministre, le président de la République veut inaugurer une nouvelle ère, d’autant que le poste de chef du gouvernement est annonciateur des changements promis. Le renouvellement du personnel politique se profile donc derrière le portrait de M. Djerad, un commis de l’État pas très connu sur la scène politique, mais bardé de diplômes et fort d’une importante expérience, puisqu’il a occupé les postes de directeur de l’École nationale d’administration, de secrétaire général de la présidence de la République sous Ali Kafi et Liamine Zeroual.
La première déclaration du nouveau Premier ministre renseigne sur sa vision de la politique et de la gestion des affaires du pays : « Nous sommes aujourd’hui devant un défi majeur qui consiste en le recouvrement de la confiance en notre société […] », a-t-il dit avant d’insister sur « la nécessité de travailler avec l’ensemble des compétences nationales, des cadres du pays et des citoyens et citoyennes en vue de relever les défis socio-économiques et sortir de cette période délicate que traverse notre pays».
Une aspiration à une gouvernance moderne et démocratique ne peut être qu’inclusive, afin de faire prévaloir les compétences nationales, comme l’a souligné le nouveau locataire du Palais du gouvernement. M. Djerad n’a pas manqué de souligner la nécessité de réhabiliter la confiance entre le citoyen et les décideurs politiques, condition sine qua non pour relever les nombreux défis, sécuritaires, économiques et autres auxquels notre pays fait face.
Le politologue qu’est M. Djerad a toujours insisté sur la nécessité d’une refonte profonde du système de gouvernance du pays — pour ne pas utiliser le terme régime qui est souvent utilisé de manière péjorative —, estimant à juste titre que dans un pays en transition démocratique, le changement se fait sur la longue durée qui se compte en décennies, comme l’ont montré plusieurs spécialistes.
Le dénouement de la situation de crise qui persiste malgré l’élection d’un président se dessinera progressivement avec la connaissance de l’identité des nouveaux membres de l’Exécutif, qui auront à définir les stratégies pour remédier aux problèmes, mais aussi pour rendre confiance aux sceptiques. L’écoute du citoyen semble également être la volonté de M. Djerad, et sans cela on ne peut ni concrétiser les autres mesures annoncées par le Président ni refonder ce qu’on appelle encore l’ancien régime. L’écoute est la première des garanties.
Lors de ses interviews et dans ses écrits, M. Djerad a toujours insisté sur la nécessité de faire confiance aux compétences nationales, car les conditions du changement sont le patriotisme et la contribution de chacun pour faire avancer la République. Le Premier ministre est donc sur la même longueur d’onde que M. Tebboune, qui a insisté, lui aussi, sur la jeunesse et la valeur intellectuelle, ressources inépuisables et pérennes d’une Algérie qui se donne désormais les chances de gagner ses paris.
A. E. T.

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