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Dissidence au sein de TAJ : Ghoul en zone de turbulences

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Réagissant à ce qui est considéré comme une vague de démissions au sein de son parti, Nabil Mohamed Yahiaoui, porte-parole de TAJ (Tajamou Amel Jazair) exclut toute existence d’un mouvement de dissidence interne à la formation politique drivée par Amar Ghoul. Pour ce responsable, la démission de Mourad Arroudj, haut cadre de ce parti, est liée à des raisons personnelles. L’information aurait été prise au dépourvu si ce n’est la conjoncture politique actuelle faite de remous et de déchirements internes prévalant au sein des formations politiques dites proches du pouvoir. En effet, la démission du cadre du bureau politique et non moins membre fondateur de TAJ alimente la polémique quant à l’avenir de cette formation politique jeune de trois ans (crée en 2012). Dans un communiqué signé par Mourad Arroudj qui s’est exprimé en qualité de vice-président de TAJ, rendu public la semaine dernière, il a indiqué que la décision de quitter le parti est motivée par des raisons non pas «conjoncturelles», mais bien fondée sur des considérations politiques liées à la gestion de ce parti. En effet, le dissident reproche à Amar Ghoul d’avoir dévié de la ligne directrice de TAJ, de prendre des décisions unilatérales en son nom et d’agir en dehors de ses structures organiques en faisant fi aux statuts, à tel point, ajoute le document, que la position politique du parti est reçue comme une mascarade par l’opinion publique. Plus loin encore, le secrétaire général de ce parti est accusé d’avoir ignoré le fonctionnement organique de ses instances en précisant que les réunions du conseil national et du bureau politique ne se tiennent plus, selon ce qui est prévu dans les statuts.
Dans un réquisitoire sans commune mesure, qui fait sentir les prémices d’une crise structurelle, Arroudj explique sans ambages qu’Amar Ghoul a « plongé le parti dans un coma profond», pour expliquer, semble-t-il, un certain délaissement des affaires partisanes, et s’occuper de ses fonctions officielles en tant que ministre, laisse-t-il entendre. C’est du moins là la première lecture qui s’en dégage de ce point de vue. Ajoutant par la même déclaration de démarcation que l’absence de concertation et de travail organique a fait que le bateau TAJ a perdu sa boussole. À en croire donc les propos des contestataires, faut-il en déduire que le parti de Ghoul navigue à vue ? Pour le responsable à la communication au sein de cette formation politique, rien de tel ne constitue une gravité, encore moins une crise, a-t-il estimé.
D’un revers de main donc, notre interlocuteur a exclu toute dissidence au sein de sa formation politique. Interrogé à donner des détails concernant la décision prise par Mourad Arroudj de se retirer des structures du parti, Nabil Med Yahiaoui affirme que «la démission de ce responsable est à mettre sur l’actif des raisons personnelles», et non pas politiques ou partisanes, a-t-il indiqué, d’emblée. En évoquant ce qui est perçu comme une vague de démission collective sans précédent, le même responsable considère qu’il ne s’agit que de spéculations dans le vent.
Même s’il avoue que la démission de Arroudj est rendue effective il y’a cinq jours de cela, il dément l’existence d’autres dissidents au sein de TAJ. À une autre question sur la démission annoncée de l’ancienne journaliste et actuelle membre du Conseil de la nation, en l’occurrence Zahia Benarous, N. Yahiaoui, dénote qu’elle ne fait plus partie des effectifs de TAJ depuis déjà six (6) mois, a-t-il indiqué pour «mettre fin à toute forme de spéculation à son sujet».
Par ailleurs, le partisan de Amar Ghoul dénie tout droit au cadre démissionnaire de parler en qualité de «vice-président». Pour lui, Arroudj n’est plus ni moins que membre du bureau politique chargé des affaires de la santé publique.
En réponse aux accusations portées contre l’actuel direction de TAJ, et s’agissant de la composante des deux instances du parti, notre interlocuteur a fait savoir que le bureau politique dispose de 30 membres alors que le conseil national comprend entre 300 et 350 éléments, a-t-il précisé.
Craignant sans doute les scénarios des autres partis politiques, tels que le FLN et le RND qui ont traversé une zone de turbulences suite à des crises internes qui couvent des mois durant au sommet des directions politiques de ces partis, le responsable de TAJ veut par ses propos étouffer le bébé dans l’œuf. Ce qui est pour le moins sûr, c’est que le coup est déjà parti.
Farid Guellil

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