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DES MEMBRES D’ASSOCIATIONS ET DE COLLECTIFS CITOYENS SE POSENT LA QUESTION : Est-on autorisé de fabriquer des bavettes ?

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Est-on autorisé de fabriquer des bavettes, des gants, ou des solutions hydro-alcooliques dans le but de les offrir ou les vendre en cette période de crise ? C’est la question qui se pose d’elle-même, après l’annonce de la saisie d’une quantité considérable de ces produits par les services de sécurité, et la mise sous mandat de dépôt des personnes impliquées dans la fabrication de ces produits.

Au cours de la semaine écoulée, la DGSN a annoncée, dans un communiqué, la saisie d’un atelier clandestin de fabrication de bavettes à Bab El-Oued, à Alger. Au cours de cette opération, les services de la brigade mobile de la DGSN ont annoncé la saisie de 1325 bavettes prêtes à emploi, et 2150 autres en cours de fabrication, ainsi que d’autres matériaux qui sert à la confection de ces bavettes. Le recours à cette saisie est expliqué suivant le motif selon lequel l’atelier ne dispose pas d’agrément, ou d’autorisation officielle qui lui permet de fabriquer ce genre d’équipement. À noter que cette opération n’est pas la première du genre. Plusieurs autres saisies de la même nature ont été effectuées ces derniers jours, dans plusieurs autres wilayas du pays. La question que se posent donc un grand nombre de citoyens, notamment les bénévoles, ou membres d’associations et collectifs qui agissent ces dernières semaines pour atténuer la pression sur ces produits très demandés. Approché par le Courrier d’Algérie, un membre d’un collectif citoyen, formé ces dernières semaines à Alger, et qui fait des actions de solidarité et d’entre-aide se dit être dans l’expectative.  « Franchement, nous ne savons pas quoi faire. Nous fabriquons nous même ces bavettes, avec des tissus spéciaux, et nous les distribuons gratuitement pour les citoyens et autres commerçants qui ont l’obligation de travailler, et qui ne trouvent pas où en acheter dans les pharmacies. Nous n’avons pas d’autorisations ou d’agréments. Nous sommes un collectif citoyen, et nous payons de nos propres poches pour acheter ces produits, ou nous sommes aidés par des donateurs. Nous faisons ce travail gratuitement, car nous sommes en période de crise, et nous nous sentons dans l’obligation d’agir. Nous n’avons pas le temps, ni ne savons où demander ces autorisations pour fabriquer des bavettes et les distribuer gratuitement aux gens », dit-il en gardant l’anonymat.
À noter qu’un grand nombre d’associations, de collectif citoyens, ou tout simplement de simples citoyens s’adonnent à la fabrication de bavettes, de gants ou de gel hydro-alcoolique pour les distribuer gracieusement aux citoyens, aux commerçants, ou parfois même aux personnels soignant. Ces actions de solidarité citoyenne ont contribué, un peu partout à travers le territoire national, notamment dans les wilayas les plus touchées par la propagation du Coronavirus à atténuer la pression sur ces produits de protection sanitaire. Cet élan de solidarité national, sans précédent, a contribué en grande partie à faire face à la propagation du Covid-19 parmi la population.
Arezki Ibersiene

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