Le groupe pétrolier Sonatrach enchaine investissement sur investissement à l’intérieur du pays. Récemment encore, son ambition d’internationaliser ses activités est rendue effective par l’achat de la raffinerie d’Augusta en Italie. Des projets d’envergure et d’importance énergétique qui suscitent l’intérêt d’Oxford business groupe d’autant que Sonatrach entend se donner désormais une dimension internationale. En effet, dans un article publié sur son site web, le cabinet britannique de recherche et de conseil revient, au détail près, sur les investissements pétroliers et gaziers réalisés au cours des derniers mois. En plus de faire un rappel sur l’ensemble des projets lancés, en cours et les autres à venir, la tribune d’OBG s’est focalisée sur les ambitions à long terme de Sonatrach qui repose sur sa stratégie intitulée SH 2030, ainsi que les déclarations récemment tenues par son P-dg, Abdelmoulène Ould Kaddour. C’est le cas de le souligner en effet, puisque Sonatrach s’est lancée dans plusieurs chantiers. Outre le maintien en hausse de la cadence des investissements et de production sur le terrain, le Groupe entend mener des réformes, en interne, autrement d’ordre organisationnel, pour une entreprise qui aspire même à rejoindre le gotha des majors pétrolières. Ainsi, OBG a évoqué l’entrée en production, fin mars, du champ gazier de Timimoune au Sud-ouest du pays. Ce projet, fruit d’un investissement entre Sonatrach (51%), la compagnie française Total (37,75%) et l’espagnole Cepsa (11,25%), dispose de 37 puits et est capable de produire un volume de 1,8 milliards de mètres cubes de gaz par an. Cet investissement viendra en appui au champ gazier inauguré à Reggane Nord à Adrar d’une capacité de production annuelle de 4,5 milliards de mètres cubes de gaz. En prévision, OBG cite un autre projet tout aussi d’importance, qui est le champ gazier de Touat. Un investissement réalisé grâce à un partenariat entre Sonatrach (35%), Engie (30%) et Neptune Energy (35%) et qui devra entrer en production au cours du deuxième semestre de l’année. «Ces trois projets devraient entraîner une hausse de la production totale de gaz d’environ 9 milliards de mètres cubes par an ; ils seront reliés au nouveau gazoduc GR5, qui, long de quelque 765 km, transportera le gaz jusqu’au centre de traitement de Hassi R’mel dans le centre-nord du pays», relève OBG. Ce sont ces investissements réalisés sur le terrain qui donnent en quelque sorte plus de visibilité sur l’ambition à long terme du groupe pétrolier national, qui annonce récemment son intention de placer 56 milliards de dollars d’ici les 5 prochaines années. Preuve en est que, depuis son installation à la tête du groupe, Ould Kaddour n’a cessé de rappeler l’importance pour le pays de revoir son assise pétrolière et gazière à l’effet d’augmenter sa production. Cependant, ce que semble négliger Sonatrach pendant des années, c’est le volet aval. Autrement, la prospection des marchés et la recherche de probables clients à l’international. Si non, à quoi bon de faire augmenter la production si elle ne s’assure pas d’acquéreurs sur le marché. Sur ce, OGB rappelle les propos du P-dg de Sonatrach, lequel a déclaré tout récemment que «l’aval a toujours été négligé en Algérie et cela devient un important problème stratégique». Outre ce souci, le groupe pétrolier national s’est penché sur le texte de la loi sur les hydrocarbures. Un débat qui n’a pas échappé à la veille d’OBG. Lequel organisme d’études a évoqué le projet de réforme de cette loi dont les premières moutures devront êtres connues au cours de ce mois.
Farid Guellil
