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Danger de la surexposition aux écrans sur la santé : L’APOCE tire la sonnette d’alarme

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Alors que le phénomène touche le monde entier, et que dans certains pays l’alerte a été déjà donnée, en Algérie c’est maintenant seulement qu’on commence à prendre conscience des dangers de l’utilisation excessive des écrans de téléphones, tablettes, télés… L’Association de la protection du consommateur et de son environnement (Apoce) est la première à faire le pas en alertant l’opinion publique en général et les parents en particulier sur les risques liés à ces appareils, notamment sur le bien-être et le bon développement des enfants de moins de 4 ans.
Avec la participation d’experts, l’Apoce a en effet organisé, hier, une conférence-débat au forum du quotidien El Moudjahid afin de mettre plus de lumière sur ce sujet. Karim Naït-Medjani, membre de l’association «Attention défi» établie en France, sortant de l’Institut supérieur d’optique à Paris, a expliqué que la lumière (bleu) émise par les écrans LED, aurait un impact nocif sur les yeux et le cerveau. Les conséquences de cette lumière sont plus catastrophiques chez le bébé de moins de 3 ans, excessivement exposé à ces appareils. Selon le spécialiste, cette lumière qui affecte l’œil et la chronobiologie provoque un dérèglement hormonal, dont celle responsable du sommeil, appelée «mélatonine». Un enfant exposé aux écrans de tablettes, télévision, téléphone, (activement ou passivement), développe des troubles du sommeil, devient dépendant de ces appareils, insensible et automate.
En terme plus clair, l’intervenant a laissé entendre que le cerveau de l’enfant se retrouve bloqué; ce qui empêche son développement normal et qui provoque d’emblée des troubles ressemblant à ceux de l’autisme, ce qui nécessite l’arrêt immédiat des écrans et une prise en charge psychologique. À ce propos, Lounes Lallem, psychologue clinicien au centre médico-pédagogique (Das Bouira), a révélé que le nombre d’enfants présentant des difficultés d’interaction sociale traités au centre est passé de 30 en 2008, à 400 en 2018. Selon le constat établi par les pratiques quotidiennes, Lallem a révélé que ces enfants âgés de moins de trois ans, surexposés aux écrans, manquent d’affection pourtant très importante pour leur développement, présentent également des problèmes de dyslexie, dyscalculie, et de dysgraphie. L’on remarque aussi que ces enfants sont complètement dans leurs bulles, ne répondent pas à leurs prénoms, et ne communiquent pas.
Ils sont indifférents au monde qui les entoure, ne jouent pas avec les autres, ne parlent pas, ou parlent en écholalie, répondent mot par mot la question qu’on leur pose, et ne comprennent surtout pas des consignes toutes simples. Ils font des gestes inadaptés, car ils battent des ailes avec leurs mains, regardent fixement une lumière, ou une vitre, jouent toujours avec le même jouet (comportements appelés stéréotypes). Lounes Lallem a appelé les parents, dont les enfants présentaient ces symptômes, à arrêter rapidement les écrans et réduire leur utilisation à la maison, accompagné d’une prise en charge chez un spécialiste pour les aider à retrouver une vie normale.
Ania Nait Chalal

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