La Havane va se transformer pour un mois à partir de vendredi en une immense galerie d’art à l’occasion de sa XIIIe Biennale, dont le thème est «La construction du possible», qui réunira quelque 500 plasticiens cubains et 300 étrangers.
L’événement présentera des expositions individuelles ou collectives dans les musées, galeries ou espaces en plein air de la capitale cubaine. Le projet «Detras del Muro» (Derrière le mur), auquel participent une soixantaine d’artistes, sera par exemple visible sur plus d’un kilomètre, le long de la fameuse avenue côtière du Malecon, a expliqué le directeur de la Biennale, Juan Delgado, cité par l’agence AFP. Des expositions seront organisées dans différentes provinces de l’île avec comme objectif de favoriser le dialogue sur des questions telles que l’émigration, les déplacements de populations, l’écologie et les relations entre les hommes. Selon la principale commissaire, Margarita Gonzalez, la Biennale se veut une manifestation «inclusive et participative». Plus de 500 artistes cubains participeront à l’événement, parmi les 12.000 recensés sur l’île (11 millions d’habitants). Outre les 300 artistes internationaux, sont attendus des directeurs de musées, des galeristes, des spécialistes universitaires venus de Belgique, Espagne, Chili, Etats-Unis…
Cette XIIIe édition intervient après une vive polémique suscitée dans le milieu artistique cubain par l’entrée en vigueur début décembre d’un décret qui oblige les artistes à se professionnaliser et à travailler sous l’autorité du ministère de la Culture.
Certains artistes cubains se sont plaints sur les réseaux sociaux d’avoir été écartés de la Biennale en raison de leur opposition à ce texte. «Les invitations à participer n’ont rien à voir avec la position politique d’un artiste», a répondu une des organisatrices, Norma Dominguez, qui a assuré que la sélection se faisait en fonction de la qualité des úuvres et des liens avec la thématique choisie.
