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COVID-19 : La guerre sanitaire n’est pas terminée

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Alors que l’année 2021 touche à sa fin, l’Algérie à l’instar des autres pays du monde continue de faire face à la pandémie du Covid-19. Bien que des avancées considérables ont été réalisées en matière de lutte contre le virus, ce dernier persiste de son côté à muter et chambouler toutes les études scientifiques allant même à faire douter de l’efficacité des vaccins. L’année 2021 a été marquée notamment par une vague meurtrière de la pandémie après la propagation du variant Delta qui a frappé en juillet dernier l’Algérie faisant beaucoup de morts alors que les contaminations avaient explosé en atteignant plus de 1500 cas par jour. Cette troisième vague a été, faut- il le mentionner, la plus virulente depuis l’avènement du Covid-19 dans le pays, faisant craindre aux autorités une autre catastrophe du genre les mois à venir. Il n’est pas possible de parler de la situation sanitaire sans rappeler de cet épisode tragique où les hôpitaux étaient complètement dépassés et n’arrivaient plus à prendre en charge des patients qui suffoquaient. Une situation aggravée par la crise de l’oxygène à l’origine du décès de beaucoup de personnes. L’on rappellera aussi, ce grand élan de solidarité de la communauté algérienne installée à l’étranger qui a notamment marqué l’année 2021. En effet, la troisième vague du Covid était aussi à l’origine d’une mobilisation remarquable de la diaspora qui s’était organisée comme jamais pour envoyer le maximum de concentrateurs d’oxygène, de médicaments anticoagulants, des masques d’oxygène, des fortifiants et tout le nécessaire pour venir en aide aux médecins et aux malades.

Le vaccin Sinovac est produit en Algérie
Autre fait ayant marqué la situation sanitaire en Algérie durant l’année 2021 est notamment celui de l’entrée en production du vaccin anti covid (sinovac) en Algérie la fin du mois de septembre dernier. Les pourparlers avec le partenaire chinois avaient débuté en mai 2021 sous la tutelle du ministère de l’Industrie pharmaceutique, l’Institut Pasteur et l’Agence nationale des produits pharmaceutiques et le contrat de partenariat a été conclu le 25 juillet 2021. Le 27 juillet, une délégation chinoise a visité l’unité Saïdal de Constantine, inspecté les équipements et évalué ses performances. Le constat de ces experts a été concluant et les réserves soulevées ont concerné de légères modifications dans le processus de production et la machine de remplissage. Il a été procédé, dans ce cadre, à la mise à niveau des équipements et installations nécessaires à la production du vaccin sur la base du rapport d’expertise présenté par les spécialistes chinois, alors que le premier lot de matière première est arrivé en Algérie le 27 août 2021. Il a été programmé à cet effet que cette usine produise Un million de doses de vaccin anti Covid-19 dans le mois d’octobre, 2 millions de doses en novembre et plus de 5,3 millions de doses de Vaccin à partir de janvier 2022.

Le taux de vaccination en deçà des objectifs
Il faudra relever qu’en dépit de la disponibilité des vaccins anti-covid19 après la réception de beaucoup de quotas et l’entrée en production en Algérie du vaccin chinois Sinovac, le taux de vaccination a quant à lui du mal à avancer. L’objectif tracé par les autorités lors du lancement de cette opération fin janvier 2021, pour la vaccination de 70% de la population n’a pas été atteint à ce jour en raison de l’abstinence et de la réticence des citoyens au geste vaccinal. Les campagnes de sensibilisation et d’information organisées, dans ce sens, n’ont en effet pas servi à convaincre la majorité des Algériens à se faire vacciner. Une situation qui fait craindre aux spécialistes de la santé le pire, car au moment ou un relâchement des mesures de prévention est constaté outre le refus de se faire vacciner, le virus lui continue de muter devient de plus en plus dangereux. Le taux actuel de la vaccination à l’échelle nationale n’est que de 12.7% soit 5.55 millions de personnes complètement vaccinées.

Après le Delta, alerte au variant Omicron
Depuis plus de deux ans, le monde persiste à faire face au Covid-19 et ses variants. Ce dernier ne cesse de muter et de développer de nouvelles souches qui ont tendance à résister plus au vaccin. Après le Delta qui a fait beaucoup de morts dans de nombreux pays, un nouveau variant a vu le jour en Afrique du sud en fin novembre. Face à cette nouvelle menace sanitaire, de nombreux pays ont d’ores et déjà durci les restrictions sanitaires : contrôles aux frontières, interdiction de voyager vers l’Afrique australe, masque obligatoire dans les transports et les magasins, il a été même recommandé de vacciner les enfants vulnérables ce qui est le cas en France.
L’Algérie n’étant pas épargnée par cette nouvelle souche enregistre à ce jour 4 cas au total, au même moment ou elle fait face à une quatrième vague de la pandémie ou les contaminations restent dominées par le variant Delta. Les spécialistes de la santé mettent en garde contre l’arrivée d’une cinquième vague vers la fin du mois de janvier et qui sera quant à elle causée par le variant Omicron.
Ania Naït Chalal

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