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CORONAVIRUS : Les spécialistes craignent une troisième vague après le mois de Ramadhan

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On assiste depuis quelques semaines, à un relâchement flagrant dans les mesures de prévention contre la propagation du virus corona chez les citoyens notamment dans les soirées du mois de Ramadhan qui auront sans doute un impact, lors des prochains jours.
En effet, en plus de l’apparition des cas de variants, indien, nigérian et britannique dans le pays à cause de la mauvaise application du protocole sanitaire et la non-application de la loi par les autorités, ainsi que le laisser-aller dans les gestes barrières observé chez les algériens et algériennes multipliant les sorties, les contacts et les visites familiales dans ces conditions surtout durant les soirées, sans respecter les protocoles sanitaires mis en place par le comité scientifique dans les endroits fermés, publics, les moyens de transport et autres comme les administrations, les universités et les écoles… Ce relâchement se traduit nettement dans le nombre des cas contaminés qui a augmenté à « deux cent dix-neuf (219) nouveaux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19), et 8 décès enregistrés durant les dernières 24 heures (bilan du vendredi) ». Ces chiffres ont suscité l’inquiétude des spécialistes de la santé tirant à maintes fois la sonnette d’alarme, tout en rappelant à l’ordre et au respect rigoureux des gestes barrières et l’application ferme de la loi par les autorités concernées. Également il est à citer que cette conjoncture actuelle est la conséquence du manque de campagne de sensibilisation pour obliger certains à bien porter le masque et respecter les mesures préventives, et des décisions prises par le gouvernement concernant l’allègement des mesures de déconfinement.

Le Pr Nafti : « le citoyen n’est pas le seul à blâmer »
Parmi les professionnels de la santé qui ont tiré la sonnette d’alarme, notamment avec l’apparition de nouveaux variants, le spécialiste en pneumologie Salim Nafti, ancien chef de service des maladies respiratoires au CHU Mustapha Bacha, ce dernier a déclaré vendredi sur les ondes de la radio de Sétif que la situation nous amène à craindre une troisième vague après le mois de Ramadan. « Le pire reste donc à venir, le respect des règles sanitaires et les mesures préventives devient urgent plus que jamais » affirme-t-il, avant d’ajouter que « le coronavirus restera de longues années parmi nous en vue les nouvelles souches ». Précisant que le plus « inquiétant » et le plus « alarmant » dans cette pandémie, et dans la propagation du virus, c’est le non-respect des mesures préventives sanitaires. « Le citoyen n’est néanmoins pas le seul à blâmer pour ce laisser-aller au niveau les règles sanitaires. Nous avons donc besoin de mesures plus strictes et intransigeantes afin de veiller au respect des mesures préventives » déclara-t-il. Soulignant que « la propagation du virus et donc les nouvelles souches peut et doit être ralentie avec le respect des restrictions sanitaires ». Indiquant que « l’entrée du variant indien en Algérie pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur le territoire.  « Nous ne pourrons pas supporter une augmentation des contaminés », «l’Algérie n’est pas  prête à affronter une augmentation des cas » prévient-il.

Des appels pour l’accélération de la campagne de vaccination
Apres avoir souligné que cette augmentation est due au relâchement concernant les mesures préventives mises en place, le Pr Ryad Mahyaoui, membre de comité scientifique de suivi de coronavirus et le Dr Mohamed Yousfi, président de la Société algérienne d’infectiologie ont qualifié la situation de « préoccupante », invitant les citoyens à la prudence et au respect du port de masque et de la distanciation sociale pour le bien de tous. En outre, pour le Pr Mahyaoui les vaccins sont et restent la seule solution face à cette épidémie. «La vaccination permettra de garantir une certaine immunité et sécurité face au virus », quant au Dr Yousfi il a appelé à l’accélération de la campagne de vaccination qui est, selon lui, le seul moyen efficace pour lutter contre cette épidémie, et au renforcement de la campagne de sensibilisation pour le respect des mesures barrières afin de casser la chaîne de transmission.
À noter qu’autant que la vaccination est au ralenti, en raison de la bataille autour de l’approvisionnement des vaccins au niveau mondial, avec la mainmise des grandes puissances occidentales sur la machine d’approvisionnement laquelle pénalise de nombreux pays, de la sphère sud de la planète. Dans ce cadre l’’ambassadeur de Russie en Algérie, Igor Beliaev, a révélé que de nouvelles expéditions de vaccin Spoutnik arriveront en Algérie au cours des mois de mai et juin, ajoutant que « le contrat avec l’Algérie prévoit l’acquisition de 500 000 doses». Pour rappel l’Algérie a reçu environ un million et 400 000 doses de vaccins « Spoutnik V » et « Astra Zeneca » et le processus de réception des commandes a été enregistré selon les contrats qu’elle a conclus avec des laboratoires internationaux ou ceux liés au programme « Covax ».
Sarah Oubraham

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