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Conférence de Paris sur la Libye, sous l’égide de l’ONU : Déclaration d’engagement des acteurs libyens et des élections pour le 10 décembre prochain

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La conférence internationale sur la Libye, organisée hier, par la France sous l’égide des Nations unies (ONU) en présence des principaux acteurs de la scène libyenne, a été sanctionnée, par une déclaration finale, dans laquelle les responsables libyens s’engagent à travailler dans une dynamique d’ensemble pour que se tiennent, le 10 décembre prochain, les élections législatives et présidentielle, en Libye.

La rencontre internationale de Paris, sur la crise libyenne, a vu la participation de près d’une vingtaine de pays, dont les pays voisins à la Libye outre l’Union africaine et l’Union européenne, lesquels ont assisté, à l’engagement des acteurs libyens, dans la déclaration politique finale, indiquant que «nous nous engageons (…) à travailler de façon constructive avec l’Onu pour organiser des élections crédibles et pacifiques (…) et à respecter les résultats des élections». Le document endossé par le Premier ministre du gouvernement d’union nationale Fayez al-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, et celui du Conseil d’État, Khaled al-Mechri, engagent ses derniers à s’inscrire dans une dynamique d’ensemble, pour réunir les conditions nécessaires en vue de la tenue du rendez-vous électoral, fixé, pour le 10 décembre, en Libye. Aussi il est question dans la déclaration politique, lu en arabe, que les acteurs libyens s’engagent à procéder à l’adoption d’une «base constitutionnelle pour les élections » ainsi que les «lois électorales nécessaires » d’ici mi-septembre prochain et que les forces de sécurité libyennes « seront chargées de garantir le processus électoral», avec «le soutien approprié » de l’ONU, des organisations régionales et de la communauté internationale, est-il indiqué, sans plus de précisions. Par ailleurs il est souligné, dans ledit document, que les responsables de toute «obstruction» au processus électoral seront appelés à «rendre des comptes» sans préciser la nature des sanctions à adopter, dans ce cas de figure. Aussi les deux chambres devront, est-il indiqué «s’employer» dans «l’immédiat à unifier la banque centrale de Libye et d’autres institutions», des étapes à franchir en vue, selon le document adopté «d’améliorer le climat » pour la tenue des élections nationales, en Libye, outre que la Chambre des Représentants basée à Tobrouk devra se réinstaller à Tripoli et le gouvernement parallèle instauré dans l’Est du pays devra être démantelé à terme. Sur la question relative aux forces militaires et de sécurité, les multiples milices outre l’Armée nationale libyenne (ANL) sous le commandement du maréchal Haftar, devront aussi être unifiées, sous l’égide de l’ONU. Pour des experts, la conférence de Paris sous l’égide de l’ONU, sur la crise libyenne devait être sanctionnée par une déclaration d’engagement des acteurs libyens conviés à cette rencontre et non un accord, pour conforter la mission de l’émissaire onusien pour la Libye et évité de susciter du ressentiment chez certains acteurs libyens absents, à la rencontre de Paris. Si dans les déclarations des uns et des autres la nécessité, voire l’urgence de marquer des avancées significatives quant au dépassement par les acteurs libyens de leurs divergences, favorisant la tenue, avant la fin de l’année en cours, des élections en Libye, selon le plan de l’ONU, des efforts des uns et des autres sont davantage exigés, pour y parvenir, qu’il s’agisse en premier lieu des acteurs libyens et d’acteurs étrangers, principalement les occidentaux.
Avant le début des travaux de la rencontre de Paris, sur la Libye, le président français, Emmanuel Macron, recevant le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez Serraj, a déclaré que la période «impose des décisions, la capacité de rassembler et une volonté de réconcilier en laissant le peuple libyen s’exprimer». Poursuivant il dira, en s’adressant à Fayez Serraj, que «je crois que votre rôle depuis le début et les responsabilités que vous avez pu prendre à chaque étape ont été décisives». Le pays pris dans la spirale d’une situation chaotique, depuis plus de sept an, suite à l’effondrement des institutions dans ce pays et l’intervention de l’Otan, peine à renouer, depuis, avec la vie politico-institutionnelle, favorisant le langage des armes en plus de l’intensification des activités des groupes terroristes, dont daech. Après avoir franchi des étapes notables dans le cadre du processus de dialogue politique inter-libyen et l’engagement des principaux acteurs libyens sur la voie de la réconciliation inter-libyenne, selon le plan de l’ONU et par la mission de son émissaire sur le dossier libyen, soutenu par les pays voisins de la Libye, notamment Alger, Tunis et le Caire, le plan onusien prévoit la tenue d’ élections, dans ce pays, avant la fin 2018, soit le 10 décembre prochain, selon la déclaration de Paris. Objectif difficile certes à atteindre, au vue des conditions devant être réuniEs, et pour y parvenir, les acteurs libyens devront consentiR davantage d’ efforts, pour éviter, à la Libye et son peuple, le pire destin qui guette ce pays. Le Premier ministre Fayez Seraj, le maréchal Khalifa Haftar, le président de la chambre des représentants, Aguila Salah Issa et le président du Conseil d’État, Khaled al Michri sont arrivés, hier, dans la matinée, à l’Elysée, précédés par l’envoyé spécial de l’Onu, Ghassan Salamé et se sont engagés, dans la déclaration susmentionnée. Étaient également présents, le président congolais Denis Sassou Nguesso, représentant de l’Union africaine sur la Libye, son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi, le premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, désigné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le représenter à cette rencontre internationale, sur la Libye, reçu, hier matin, par le président français, Emmanuel Macron, à l’Elysée, avant le début de la Conférence.
Karima Bennour

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