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Citadelle des Béni Hammad : Site historique unique témoin de la profondeur de la civilisation algérienne

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La citadelle des Béni Hammad, site historique dont les vestiges sont toujours visibles dans la wilaya de M’Sila, fut « la première capitale » des émirs hammadites, qui témoigne de la profondeur de la civilisation algérienne, a indiqué, samedi à Alger, l’historien Abderrahmane Khelifa.

L’historien Abderrahmane Khelifa a estimé, lors d’une communication autour du thème « l’histoire de la Kalâa des Béni Hammad », à la bibliothèque « Chaib Dzair », que la citadelle des Béni Hammad, dont les vestiges sont toujours visibles sur le versant sud du djebel Maadid à M’Sila, était considérée, à plus d’un titre, comme « une grande capitale dans l’histoire de l’Algérie et de la région de la Méditerranée ». Pour l’historien, cette forteresse historique à l’architecture hors norme renferme des vestiges archéologiques exceptionnels, particulièrement la mosquée du « Palais du Manar » dont le minaret est « le plus ancien en Afrique du Nord », offrant un style architecturel unique ayant inspiré d’autres régions. Abderrahmane Khelifa a également rappelé l’influence et le lien de cette capitale historique, classée patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1980, avec plusieurs autres villes. Selon l’intervenant, la date d’édification de la citadelle remonte à l’an 1008 (apr. J.-C), lorsque Hammad Ibn Bologhine Ibn Ziri, fondateur de la dynastie Hammadite a conquis les territoires de l’est de Constantine, choisissant de fonder sa capitale à 37 km au nord-est de la ville de M’Sila, sur le versant du Djebel Maadid, laquelle s’élargira en un temps record après la construction de plusieurs édifices annexes. L’Algérie, « riche en vestiges », est le berceau d’une civilisation très ancienne. Preuve en est la découverte dans la région d’Ain Boucherit prés de la ville de Sétif, de vestiges archéologiques qui remontent à 2,4 millions d’années, devenant ainsi 2ème plus ancien berceau de l’Humanité après l’Ethiopie », a-t-il souligné. Après avoir parcouru un grand nombre d’ouvrages historiques et de sociologie sur l’histoire antique de l’Algérie, le chercheur a affirmé que « les fouilles et les découvertes archéologiques demeurent la véritable référence et une source importante de recherche et d’étude approfondie pour démontrer plusieurs faits et vérités historiques, loin des études préétablies ». C’est pourquoi, assure l’historien, » l’histoire antique de l’Algérie doit être réécrite, en vue de mettre en relief le rôle de l’individu algérien, à travers les différentes époques dans l’édification d’une civilisation humaine vaste et influente ».

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