Accueil ACTUALITÉ CISJORDANIE OCCUPÉE : 63 jours de siège contre Jenine et son camp

CISJORDANIE OCCUPÉE : 63 jours de siège contre Jenine et son camp

0

La guerre génocidaire menée par l’occupant sioniste contre les Palestiniens atteint des sommets de violence et de brutalité. Si la bande de Ghaza demeure le théâtre principal de cette agression, la Cisjordanie occupée et El Qods ne sont pas épargnées par les politiques de colonisation et les crimes perpétrés contre les populations palestiniennes. 

L’objectif est clair : vider ces territoires de leurs habitants légitimes en instaurant un climat de terreur généralisée. Soutenue politiquement, militairement et médiatiquement par les puissances occidentales, et face à un silence complice de la Ligue arabe, cette guerre est une tentative systématique d’éradiquer toute présence palestinienne. La ville de Jenine et son camp subissent une offensive militaire brutale qui dure depuis plus de deux mois. Pour le 63ᵉ jour consécutif, les forces d’occupation sionistes poursuivent leurs agressions, laissant derrière elles un bilan tragique de 34 martyrs et des dizaines de blessés. Ces attaques se caractérisent par des incursions quotidiennes, accompagnées d’arrestations massives, de démolitions de maisons et de bombardements incessants. Dans le village de Silat al-Harithiya, à l’ouest de Jenine, les forces de l’occupant ont mené une attaque à l’aube du lundi 24 mars 2025, arrêtant trois Palestiniens. Depuis le début de cette agression, 230 Palestiniens ont été arrêtés dans le gouvernorat de Jenine, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. La situation sur le terrain est alarmante : des bulldozers accompagnent les troupes militaires pour détruire systématiquement les infrastructures du camp, tandis que des drones survolent constamment la zone, instaurant un climat de peur et de tension permanente. La municipalité de Jenine a signalé que les forces d’occupation ont rasé 100 % des rues du camp et près de 80 % des rues de la ville. Environ 66 bâtiments, regroupant 300 logements, ont reçu des ordres de démolition. Les habitants de ces quartiers, parmi lesquels Al-Hawashine, Al-Alub et Al-Samran, ont été contraints de fuir, rejoignant les 21 000 personnes déjà déplacées. Ces familles, arrachées à leurs foyers, se retrouvent dans des conditions humanitaires catastrophiques, privées d’un abri adéquat, d’eau potable et de nourriture.

Tulkarem et Noor Shams : 57ème jours consécutif

À Tulkarem, une autre ville de Cisjordanie occupée, l’agression sioniste se poursuit pour le 57ᵉ jour consécutif, tandis que le camp de réfugiés de Noor Shams est soumis à un siège rigoureux depuis 44 jours. Les forces d’occupation ont déployé des renforts militaires considérables, imposant un blocus total sur la région. Les habitants de Noor Shams vivent dans des conditions inhumaines. Plusieurs dizaines de maisons ont été réquisitionnées par l’armée d’occupation et transformées en bases militaires après avoir expulsé leurs occupants. Dans certains quartiers de Tulkarem, notamment Al-Hadaïda et Rabay’a, la population subit des menaces permanentes de destruction et de déplacement forcé. Plus de 24 000 Palestiniens ont été contraints de fuir leurs maisons, errant dans des zones voisines où les conditions de vie sont précaires et les ressources limitées.

Le rôle de l’Occident et le silence arabe : Une complicité évidente

L’intensification des opérations militaires israéliennes en Cisjordanie occupée s’inscrit dans une stratégie coloniale soutenue par l’Occident. Les puissances occidentales offrent un soutien politique, financier et militaire inconditionnel à l’occupant, tout en criminalisant la résistance palestinienne. Ce double standard flagrant, qui permet à Israël de violer le droit international en toute impunité, alimente la spirale de la violence et de l’injustice. Le silence complice de la Ligue arabe est tout aussi préoccupant. Malgré l’urgence humanitaire et les appels désespérés des Palestiniens, aucune pression significative n’a été exercée pour freiner l’escalade de la violence. Cette inaction contribue à renforcer l’occupant dans sa quête de domination totale sur les territoires palestiniens.

Les prisonniers palestiniens : Une tragédie derrière les barreaux

La répression israélienne ne se limite pas aux territoires occupés. Dans les prisons israéliennes, les détenus palestiniens subissent des conditions inhumaines, allant de la négligence médicale aux mauvais traitements. La mort récente de Walid Khaled Abdullah Ahmed, un jeune Palestinien de 17 ans, dans la prison de Megiddo, illustre la gravité de cette situation. Depuis 1967, 300 prisonniers palestiniens ont trouvé la mort en détention, dont 63 depuis le début de la guerre sur Ghaza. Parmi eux, 72 corps sont toujours retenus par l’occupant, privant leurs familles de les enterrer dignement. Ces chiffres témoignent de la politique systématique d’humiliation et de déshumanisation pratiquée par l’occupant envers les Palestiniens.

Un déplacement forcé aux dimensions génocidaires

La stratégie israélienne repose sur le déplacement forcé des Palestiniens, une pratique assimilable à un nettoyage ethnique. En rasant des villages, des villes et des camps de réfugiés, l’occupant cherche à effacer toute trace de la présence palestinienne. Les bulldozers qui détruisent les maisons, les drones qui survolent les camps et les soldats qui tirent à balles réelles illustrent cette volonté de terreur et de domination. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en Cisjordanie occupée, des milliers de familles ont été déplacées, des centaines de maisons détruites, et des communautés entières déracinées. Cette guerre génocidaire ne vise pas seulement à s’approprier les terres palestiniennes, mais aussi à briser l’esprit de résistance de tout un peuple. Malgré l’ampleur des violences, les Palestiniens continuent de résister avec courage et détermination. Dans les camps de réfugiés, les villages et les villes assiégées, les habitants s’organisent pour protéger ce qui reste de leurs foyers et soutenir les plus vulnérables. Cette résilience face à l’oppression témoigne de la volonté inébranlable des Palestiniens de défendre leur terre, leur identité et leur dignité.

Un appel à la justice internationale

Les violations flagrantes des droits de l’homme commises par l’occupant sioniste nécessitent une réponse urgente de la communauté internationale. Les appels à une enquête indépendante sur les crimes de guerre en Cisjordanie occupée et à Ghaza se multiplient, mais les actions concrètes tardent à venir. Il est impératif que les gouvernements et les organisations internationales exercent des pressions sur Israël pour mettre fin à cette guerre génocidaire et respecter les résolutions des Nations Unies. L’absence de sanctions et l’impunité prolongée de l’occupant ne font qu’encourager de nouvelles violations des droits humains. La situation en Cisjordanie occupée, à Ghaza et à El Qods est un rappel poignant de l’urgence d’agir pour la justice et la paix. Les images de maisons détruites, de familles déplacées et de martyrs tombés sous les balles de l’occupant sont un appel à la conscience collective. Le peuple palestinien, malgré la répression, continue de résister avec une dignité admirable. Leur lutte n’est pas seulement une quête pour la liberté, mais aussi un combat pour la survie face à une tentative d’effacement systématique de leur existence. Face à cette tragédie humaine, le silence n’est pas une option. La communauté internationale doit se mobiliser pour mettre fin à l’occupation, protéger les civils palestiniens et tenir les responsables des crimes de guerre pour responsables. La justice pour la Palestine est une condition essentielle pour une paix durable au Moyen-Orient et au-delà.

M.Seghilani

Article précédentINTÉGRATION DE 82.410 ENSEIGNANTS CONTRACTUELS DANS DES POSTES PERMANENTS : La famille éducative salue la décision du Président 
Article suivantUN DEVOIR NATIONAL ET MORAL ENVERS LES MARTYRS ET L’HISTOIRE : L’Algérie va criminaliser la colonisation