Accueil ACTUALITÉ C’en est fait pour la 8ème législature 

C’en est fait pour la 8ème législature 

0

Tout compte fait, le passage liminaire du projet de Constitution par le Parlement national, avant donc sa soumission au référendum populaire, aura été un recours de procédure subsidiaire et à brève échéance pour le président de la République. Bien plus, en tout cas, qu’elle lui servirait de tribune politique pour le cas d’une Assemblée populaire nationale tombée en disgrâce.
Cette fois, le doute quant à l’avenir de la 8ème législature est levé. Et la décision de s’en passer d’ici peu des « services », de ce qui est supposé être une véritable agora des représentants du peuple, vient de la bouche du cheval. Lui qui détient le droit de vie et de mort de cette institution, de par ce que lui confère la Loi comme prérogatives, le chef de l’État annonce la convocation de législatives anticipées après le référendum populaire sur la révision de la Constitution. On ne sait pas quand exactement, mais la décision est tranchée.
Une réponse, non seulement à l’appel du Hirak qui n’a cessé de réclamer la dissolution de l’Assemblée, mais aussi de la classe politique, de la société civile et des personnalités au fait de ce que devrait être normalement la mission d’une représentation populaire de premier ordre. En somme, une exigence de tous ceux et celles parmi les Algériens qui veulent, enfin, se voir représentés par des personnes crédibles et cleans de toutes ces affaires de corruption éclaboussant jusqu’au cou bon nombre de députés issus des élections de 2017. Les faits sont là : les récentes révélations ahurissantes du procès de l’ex-député Tliba, dont l’accès au prestigieux siège de l’hémicycle est monnayé contre 7 milliards de centimes comme précédent, renseigne à lui seul l’étendue du phénomène de corruption pour laisser cette Assemblée boucler sa 8ème législature.
Outre des élections pour le renouveau de l’Assemblée à l’aune de cette nouvelle Algérie qui se projette dans le projet de révision de la Constitution, il y aura des locales qui vont suivre à l’effet de faire émerger, dans les wilayas et communes, de nouvelles têtes susceptibles de rétablir la volonté populaire. Des assemblées locales du reste qui, elles aussi, en effet, n’ont pas échappé à ce phénomène, et dont le chef de l’état tient vaille que vaille à en extirper les racines. Ainsi, lors de l’entrevue médiatique diffusée dimanche soir, Tebboune a assuré, devant ses convives de la presse nationale, qu’aussitôt les citoyens « approuvent » le projet de Loi fondamentale – comme souhaité A priori- « nous entamons immédiatement la préparation des élections ».
À l’argument de légitimité dont souffre cette Assemblée mal-élue, s’ajoute l’objectif d’asseoir une nouvelle représentation nationale dont il veut un rôle véritable pour écouter et répercuter réellement dans la tribune de l’hémicycle la vox populi. Mieux, le Président semble vouloir en finir définitivement avec cet encombre de trop, puisqu’il projette, sans confirmer les délais au demeurant, d’avoir « d’ici la fin de l’année » des institutions crédibles ».
Farid Guellil

Article précédentLiberté de la presse et soutien aux médias : L’Algérie n’a aucune leçon à recevoir
Article suivantTEBBOUNE Où LE GAGE DE BONNE GESTION DES AFFAIRES DU PAYS : « Nous vivons dans une République et non un Royaume »