Cachez ces livres qu’on ne saurait voir

En période de grosses chaleurs et pendant les vacances d’été, le monde entier vit au rythme du livre imprimé. C’est une occupation saine et civilisée. En Algérie, comme si on était sur une autre planète, on vit à un autre rythme. Nous sommes en mode hibernation au plan culturel, scientifique et civilisationnel, puisque la plupart des bibliothèques communales ferment les unes après les autres.
Mais le pire exemple est donné par la Bibliothèque nationale elle-même : elle vient de signifier qu’elle suspend les inscriptions pendant une durée de 60 jours, c’est-à-dire que jusqu’à la mi-septembre, les gens ne pourront ni s’inscrire pour prendre un livre et lire, ni s’installer dans la grande Biblio nationale et prendre le temps de lire.
En ces périodes viciées de la vie moderne, les bibliothèques demeurent les derniers endroits où la lecture peut encore avoir droit au chapitre. Aussi, les fermer sonne comme une gifle cinglante donnée aux derniers aspirants à prendre encore un livre dans leurs mains…
I.M. Amine