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BOYCOTT DES ACTIVITÉS MINISTÉRIELLES ET RÉPRESSION DES MANIFESTATIONS : L’analyse de l’activiste politique Samir Belarbi

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Pour savoir ce qu’il pense du boycott, par les citoyens, de la dernière visite de travail du ministre de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune, faite dans la wilaya de Béchar, ou encore celle du ministre de l’Énergie à Tébessa, ainsi que la répression des manifestations pacifiques, essentiellement à Alger, qui s’est abattue sur les protestataires, entre samedi et vendredi, Samir Belarbi, contacté hier, par téléphone, livre son analyse au Courrier d’Algérie
«Le peuple est allé vers une rupture radicale contre le gouvernement de Bedoui. Donc c’est tout à fait normal qu’il boycotte sa participation dans les évènements des ministres de ce gouvernement. Si les citoyens de Béchar ont tourné le dos au ministre de l’Intérieur, ce n’est que pour s’appuyer sur leurs revendications légitimes. Si le peuple réclame le départ de tout le système politique, je ne pense pas que ce même peuple soutiendrait les activités de ces mêmes personnes qui sont en place», analayse Samir Belarbi, qui poursuit ses propos, en expliquant que «c’est un geste positif et pacifique qui rentre dans le cadre des millions d’Algériens qui ont commencé à réclamer le départ de ce régime politique, depuis le 22 février dernier. Tout le monde est engagé dans cette lutte pacifique pour un changement radical du système politique en place.»
Par contre, avance notre interlocuteur, «je suis sûr que ce geste de boycott sera contrarié lorsque nous rentrons dans une nouvelle démarche pour la construction d’une nouvelle République algérienne. Chaque citoyen aura sa place : à participer dans les urnes, dans les activités politiques sociales, syndicales et autres. Cette révolution culturelle, déclenchée le 22 février dernier, aura des effets spéciaux dans le comportement de tous les Algériens, quand nous bâtirons une nouvelle République», a-t-il estimé. Concernant l’usage de la force excessive contre les protestataires, afin de réprimer des manifestations pacifiques, et qui ont été marquées, parfois, par des arrestations arbitraires, notre interlocuteur condamne fermement ce genre de recours qui empêche des manifestations autorisées par la Constitution. «Jusqu’à maintenant, le peuple a montré une image pacifique très marquante dans l’histoire de cette Algérie, et dans l’histoire des manifestations pacifiques dans le monde. Il n’y a aucune raison pour empêcher ce mouvement de contestation même durant les jours de la semaine. Malheureusement, il y a des partis qui soutiennent le système politique en place, et qui sont derrière ces actes inadmissibles. Aussi, vendredi dernier, une partie des services de la sécurité a provoqué la population dans les manifestations, pourtant pacifiques. On conteste profondément le comportement négatif des forces de l’ordre, signalé vendredi, à l’entrée du Tunnel de la Fac centrale à Alger. Espérant que ces comportements n’auront pas lieu durant les prochaines manifestations, car les choses peuvent dégénérer, à la suite d’une simple provocation», a mis en garde Belarbi.
Med Wali

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