Accueil RÉGIONS Boumerdès : la grande bleue à la «rescousse» des vacanciers

Boumerdès : la grande bleue à la «rescousse» des vacanciers

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Depuis la fin du mois du jeûne intervenant ces dernières années en pleine canicule, la ville de Sidi Brahim connaît un rush impressionnant d’estivants venus des quatre coins du pays en quête de fraîcheur au bord de sa vingtaine de plages ouvertes à la baignade.

La canicule qui a sévi dans cette région a poussé des milliers de vacanciers à affluer vers le littoral annabi pour y trouver ‘’refuge’’. Leur nombre est allé crescendo depuis un mois, imposant des habitudes alimentaires et d’autres possibilités de loisirs et d’animation propres à cette période de l’année. Différentes localités de Annaba ne profitent néanmoins pas de ces innombrables opportunités de détente en raison des prix excessivement chers pratiqués par la plupart des prestataires et vendeurs à la sauvette. C’est pourquoi une grande partie des habitants de cette région qui tente de dissimuler ses ‘’défauts’’ et ‘’laideurs’’ d’ordre urbanistique, environnemental et surtout ceux engendrés par le manque de civisme et de conscience de certains, n’arrivent pas à profiter de leurs vacances comme ils le voudraient. Malgré la canicule, nombreux sont ceux qui se voient, pour des raisons diverses, contraints à demeurer chez eux. Plusieurs quartiers populaires de la Plaine Ouest et de la cité Ausas, pour ne citer que ceux là, semblent suffoquer et s’effondrent sous le poids de cette chaleur qui a contraint les habitants à demeurer chez soi, pour les plus démunis d’entre eux, ou bien alors, pour ceux qui sont véhiculés, à opter pour la plage afin de profiter de ses eaux plus ou moins fraîches
Chaabane, un septuagénaire, originaire de la ville des gujubes a, à ce propos, déclaré que certes Annaba est connue pour ses étés chauds, ouvrant l’opportunité aux visiteurs de tous bords, de venir changer d’air, savourer des moments de détente et surtout découvrir et parfois redécouvrir ses trésors naturels qu’elle exhibe aux touristes émerveillés et enthousiastes d’avoir choisi cette destination. Mais, n’empêche, a-t-elle ajouté, la canicule, amorcée précocement cette année, à la faveur des fortes chaleurs, a plongé brutalement la ville dans un quotidien des plus invivables. Boukhadra et El Bouni, localités connues pour leurs problèmes environnementaux engendrés par l’implantation d’unités industrielles tout au long de cette zone, souffre intensément de cette situation, a dénoncé un père de deux enfants en bas âge, pendant toute la saison estivale durant laquelle le nombre d’asthmatiques ne cesse d’augmenter, incommodés pour la plupart d’entre eux par les émanations de toutes sortes de fumée et déchets industriels, auxquels s’ajoutent l’insalubrité du cadre de vie, résultat du manque de civisme des uns et de l’absence d’une prise en charge de ce problème de santé publique de la part de certains. L’extension du tissu urbain qu’a connue la wilaya de Annaba n’a pas été suivie, selon un architecte de cette ville, d’une politique claire et précise en matière d’urbanisme, ce qui fait, qu’aujourd’hui, Annaba semble crouler sous le poids de l’indifférence. L’été est devenu la période la plus difficile à gérer pour les habitants de cette localité. Si l’hiver, bien que rude et chargé de son lot de problèmes , l’été demeure, pour la majorité de ses habitants, une période plus contraignante encore : sans appareils de climatisation, exiguïté des maisons, dénuement et indisponibilité de moyens de rafraîchissement, la saison estivale est tout simplement infernale, a-t-on encore affirmé tout en citant d’autres désagréments spécifiques à cette saison, telles les perturbations dans l’alimentation en eau potable et les fréquentes coupures d’électricité qui sont la source de mécontentement des habitants qui se voient, d’un seul coup, plongés dans l’obscurité favorisant ‘’la montée’’ de la canicule et ‘’l’invasion’’ des intérieurs de domiciles par toutes sortes de coléoptères, transformant les nuits en de véritables cauchemars, particulièrement dans cette localité, à l’image de Berrahal. Ainsi, la chaleur atteignant des pics inimaginables continue son bonhomme de chemin et tout un chacun à Annaba fait de son mieux pour échapper au coup de soleil et ses fâcheuses répercussions.
Khadidja B.

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