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Blida : les nouvelles cités en quête de sécurité

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Il y a quelque temps, les recasés d’Ali Mendjeli dans la wilaya de Constantine ont fait longtemps parler d’eux à cause des nombreuses et sanglantes batailles rangées que se livraient les jeunes. Les choses ne sont rentrées dans l’ordre qu’après l’épisode macabre des deux enfants tués par des charognards au visage d’humain. Puis le virus s’est propagé ailleurs, à Birtouta, à L’Arba et à Meftah, trois sites qui ont abrité des citoyens algériens recasés à partir de bidonvilles ou de cités vétustes de la wilaya d’Alger. De véritables batailles rangées à coups de sabres, de cocktails Molotov et de grands couteaux ont eu lieu et ont même entrainé la mort d’homme à Birtouta. Au début, tout le monde croyaient que c’était juste des malentendus entre jeunes issus de quartiers différents qui ont dégénéré et que la tension allait vite s’estomper. Mais les habitants se sont finalement rendus compte que c’était plutôt une bataille de gangs qui voulaient mettre main-basse sur des zones qui allaient être les leurs pour leurs activités malsaines dont le trafic de stupéfiants et le vol ne sont pas les moindres. Les services de sécurité avaient compris la manœuvre depuis longtemps et ont procédé à l’arrestation de dizaines de dealers et de voleurs et une quiétude relative a régné au sein de ces cités. Mais comme les différentes grâces présidentielles ont remis dehors nombre de délinquants, les batailles ont vite repris et les habitants ‘normaux’ avaient peur de nouveau, pour eux-mêmes, pour leurs familles, pour leurs biens. Des décisions ont été prises pour la création de brigades (gendarmerie ou police) au sein de chaque nouvelle cité, mais, c’est tout à fait normal, les choses doivent prendre le temps de murir et l’administration a des obligations qui ne peuvent être ignorées.
Les services de sécurité ont paré pour le plus pressé et envoient des patrouilles à toutes heures du jour ou de la nuit, mais il s’avère que ce n’est pas vraiment suffisant. En effet, la semaine dernière seulement, à L’Arba, des parents inquiets ont refusé d’envoyer leurs enfants à l’école à cause de délinquants qui se sont bagarrés à coups d’épées et de grands couteaux à proximité d’établissements scolaires fréquentés par leurs rejetons. Il a fallu l’intervention énergique des services de sécurité pour faire régner un peu de calme mais il est plutôt précaire. Les habitants se sont rassemblés devant l’APC et la Daïra pour réclamer l’ouverture d’une brigade de gendarmerie. C’est le même cri qui est lancé à Sidi Hamed où une nouvelle sureté urbaine a déjà été réalisée, mais qui n’est pas encore opérationnelle. Enfin, nous apprenons que des dizaines de recasés cherchent déjà à ‘revendre’ l’appartement qui leur a été affecté au sein de ces cités, afin de rejoindre des lieux plus calmes et plus cléments.
Hadj Mansour

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