Le bureau d’information gouvernemental de Ghaza a révélé hier que 204 journalistes palestiniens ont été martyrisés depuis le début de l’offensive israélienne, alors qu’un cessez-le-feu semble imminent les forces de l’occupation israélienne poursuivent, pour le 466e jour consécutif, leur campagne qualifiée de génocide contre la bande de Ghaza. Des dizaines de frappes aériennes et des tirs d’artillerie continuent de ravager le territoire, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique marquée par un blocus impitoyable et un exode massif. Depuis l’aube d’hier, 24 Palestiniens ont été martyrisés, dont 19 dans le centre et le sud du territoire.
Au cours des dernières 24 heures, l’armée de l’occupant sioniste a commis quatre massacres contre des familles, faisant 61 martyrs et 281 blessés, aggravant ainsi un bilan humain déjà catastrophique. Les appels à la communauté internationale se multiplient pour mettre fin à cette tragédie humanitaire, mais les crimes se poursuivent dans l’impunité totale. Cinq martyrs et plusieurs blessés ont été signalés après le bombardement d’une tente de déplacés et d’une maison à Deir Al-Balah, au centre de Ghaza. Les forces d’occupation ont également tiré intensément au nord du camp de Nuseirat, tandis que l’artillerie israélienne a frappé les zones nord de la ville de Ghaza. Au centre de Ghaza, une frappe aérienne a touché les abords de l’entrée nord du camp de réfugiés d’Al-Maghazi. À l’est de la ville, quatre martyrs et plusieurs blessés ont été recensés après une attaque ciblant une maison appartenant à la famille Abou Al-Shaar dans le quartier Al-Daraj. Dans le sud, à Khan Younès, trois martyrs ont été dénombrés à la suite d’une frappe aérienne israélienne sur une habitation dans le quartier Al-Manara. De plus, deux Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens au port d’Al-Qarara, au nord-ouest de Khan Younès. À Rafah, dans le sud, de violentes explosions ont été entendues après que l’armée israélienne a fait sauter plusieurs bâtiments résidentiels, accompagnées de tirs de chars. Au nord, dans le camp de Jabaliya, les forces d’occupation ont également intensifié leurs opérations de destruction, causant des pertes humaines importantes. Dans la ville de Ghaza, une frappe aérienne a visé une école abritant des déplacés, causant de nombreux morts et blessés. Les bombardements se sont poursuivis sur les camps de réfugiés de Nuseirat et Bureij, ainsi qu’à proximité de la faculté universitaire de Tel Al-Hawa. Depuis 82 jours, les équipes de défense civile sont empêchées de travailler dans le nord du territoire en raison des frappes continues, privant les Palestiniens de secours humanitaires et médicaux essentiels. Alors que les massacres se poursuivent, les appels internationaux à mettre fin à cette tragédie restent sans réponse. La bande de Ghaza est aujourd’hui le théâtre d’une crise humanitaire parmi les plus graves au monde. Cette tragédie s’inscrit dans le contexte du génocide perpétré par les autorités d’occupation sionistes, qui dure depuis maintenant 16 mois. Dans un communiqué, il a précisé que le nombre de martyrs parmi les journalistes a grimpé à 204, après l’annonce de la mort en martyr de Mohamed Bachir Al-Talmas, rédacteur pour l’agence de presse palestinienne Safa. Mohamed Bachir Al-Talmas a succombé à de graves blessures causées par le bombardement du quartier Cheikh Radouane, à Ghaza, par l’aviation israélienne, a indiqué le bureau. Le bureau d’information a fermement condamné les attaques israéliennes ciblant les journalistes palestiniens, qualifiant ces actes de crimes systématiques contre les médias. Il a appelé les syndicats et les institutions de défense des droits des journalistes, tant au niveau arabe qu’international, à dénoncer ces exactions. Depuis le 7 octobre 2023, Israël, soutenu par les États-Unis, mène une offensive qualifiée de génocidaire contre Ghaza. Cette campagne a fait plus de 156 000 martyrs et blessés palestiniens, dont une majorité d’enfants et de femmes. Plus de 11 000 personnes restent portées disparues sous les décombres. Cette offensive s’accompagne d’une destruction massive et d’une famine qui a causé la mort de dizaines d’enfants et de personnes âgées, marquant l’une des pires catastrophes humanitaires au monde. Les massacres se poursuivent, malgré deux mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, le 21 novembre dernier, contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Galant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Ghaza. Des sources médicales ont indiqué ce mardi que le bilan des martyrs dans la bande de Ghaza s’élève désormais à 46 645, dont une majorité d’enfants et de femmes, depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier. Ces mêmes sources rapportent également 110 012 blessés, tandis que des milliers de victimes restent piégées sous les décombres et dans les rues, les forces d’occupation empêchant les équipes de secours et de défense civile de les atteindre.
Situation dramatique dans les écoles à Ghaza et en Cisjordanie occupée
Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a fait état d’un bilan alarmant depuis le début de l’agression israélienne contre Ghaza et la Cisjordanie occupée, le 7 octobre 2023. Environ 12 329 élèves ont été tués et 20 160 blessés dans ces attaques incessantes, qui continuent de détruire les infrastructures éducatives et de plonger les étudiants dans une crise sans précédent. À Ghaza, plus de 13 054 élèves ont été tués et 21 320 blessés, tandis qu’en Cisjordanie, 123 élèves ont perdu la vie et 671 ont été blessés. De plus, 560 élèves ont été arrêtés par les forces d’occupation en la Cisjordanie occupée. Par ailleurs, 657 enseignants et membres du personnel administratif ont été tués, et 3 904 blessés à Ghaza et en Cisjordanie. Plus de 165 enseignants ont été arrêtés dans cette dernière. Les écoles et universités sont également prises pour cible. À Ghaza, 324 écoles publiques, universités et bâtiments éducatifs ont été bombardés et endommagés, dont 128 totalement détruits et 57 partiellement détruits. 65 établissements affiliés à l’UNRWA (Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) ont également été touchés. En Cisjordanie occupée, 109 écoles et 7 universités ont été saccagées ou envahies. Le ministère de l’Éducation estime que 788 000 élèves à Ghaza ne peuvent pas reprendre leurs études en raison des bombardements constants et des destructions massives. Les étudiants, confrontés à des conditions de vie extrêmement précaires, souffrent également de traumatismes psychologiques sévères et de graves problèmes de santé. En Cisjordanie occupée, les incursions répétées des forces d’occupation, en particulier dans les provinces de Jénine et de Tulkarem, ont semé la terreur dans les écoles, perturbant le quotidien des élèves et des enseignants. Le ministère de l’Éducation appelle la communauté internationale à intervenir pour protéger les élèves, les enseignants et les infrastructures éducatives, afin de préserver le droit fondamental à l’éducation pour les enfants palestiniens, qui reste gravement menacé par ces agressions.
Un prisonnier palestinien meurt suite à des négligences médicales
Le décès tragique de Moataz Abou Zneid, âgé de 35 ans et originaire de Dora, au sud d’Elkhalil, a ravivé les dénonciations des pratiques de négligence médicale dans les prisons de l’occupant sioniste. Abou Zneid a succombé à ses souffrances dans l’hôpital Soroka, après des mois de détérioration de sa santé due à un manque de soins délibéré. Selon la famille d’Abou Zneid, le martyr ne souffrait d’aucun problème de santé avant son arrestation. Toutefois, des témoins parmi ses codétenus au centre de détention de Rimon ont déclaré qu’il avait contracté la gale (scabiose) il y a plusieurs mois. L’administration pénitentiaire, refusant de lui fournir les soins nécessaires, a laissé la maladie s’aggraver, provoquant l’apparition de furoncles infectés et une forte perte de poids. L’état de santé d’Abou Zneid s’est progressivement détérioré, jusqu’à ce qu’il perde la capacité de se nourrir, de se tenir debout ou même de subvenir à ses besoins physiologiques. Malgré les demandes répétées des détenus pour son transfert à l’hôpital, l’administration pénitentiaire est restée sourde. Le 4 janvier, il a perdu connaissance et, deux jours plus tard, il a été admis à l’hôpital où il est tombé dans le coma avant de succomber. Dans un communiqué conjoint, la Commission des affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens ont qualifié la mort d’Abou Zneid de « crime médical systématique ». Ce type de négligence médicale, assimilée à une méthode de liquidation lente, a déjà coûté la vie à 55 prisonniers palestiniens depuis le début de la guerre d’extermination, selon des données disponibles. Les organisations pointent également du doigt les conditions de détention : absence de soins de santé, manque d’hygiène, ventilation insuffisante, retrait des vêtements et privation des outils de nettoyage de base. Ces pratiques ont exacerbé les maladies telles que la gale et affaibli le système immunitaire des prisonniers, déjà fragilisé par la faim. Le cas d’Abou Zneid n’est pas isolé.
En octobre 2024, Mohamed Mounir Moussa, un prisonnier originaire de Bethléem, est mort dans des circonstances similaires après que la gale ait aggravé son diabète. De plus, des prisonniers récemment martyrs dans les prisons de l’occupant étaient également atteints de cette maladie. Parallèlement, les forces d’occupation ont arrêté 35 Palestiniens entre lundi soir et mardi matin en Cisjordanie occupée. Parmi eux figurent d’anciens prisonniers et des membres d’une même famille. Les arrestations se sont concentrées dans les régions de Naplouse, Jénine, Tulkarem, Salfit et Elkhalil, accompagnées d’intimidations, de destructions de biens et de violences envers les familles des détenus. Le Club des prisonniers palestiniens souligne que ces campagnes de répression, mêlant arrestations massives et négligences médicales délibérées, témoignent d’une politique systématique visant à briser la résilience du peuple palestinien.
L’OCHA dénonce les entraves à l’aide vitale
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a renouvelé son appel aux autorités de l’occupation sioniste à cesser de bloquer l’acheminement de l’aide humanitaire vitale destinée à la population de la bande de Ghaza. Cette dernière subit une agression génocidaire ininterrompue depuis plus de 15 mois. Selon l’OCHA, seules sept des 22 opérations humanitaires prévues pour la journée de dimanche ont pu être réalisées. Sur les 15 restantes, six ont été refusées, cinq bloquées, et quatre annulées en raison de contraintes de sécurité et de logistique imposées par l’occupant. L’Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) confirme également ces blocages dans un rapport récent. En décembre 2024, 70 % des 190 opérations humanitaires planifiées par l’UNRWA ont été rejetées. Sur l’ensemble de l’année, plus de 5.300 missions humanitaires ont été programmées par l’ONU et ses partenaires dans l’enclave palestinienne. Toutefois, 24 % d’entre elles ont été refusées, 19 % ont rencontré des obstacles, et 9 % ont été annulées. Dans une enquête récente menée auprès de 2.500 ménages déplacés à travers Ghaza, l’OCHA révèle que plus des deux tiers ont été contraints de se déplacer au moins une fois au cours des deux derniers mois. Ces familles signalent des pénuries aiguës de nourriture, d’eau et d’installations sanitaires, tandis que les conditions hivernales exacerbent leur détresse. L’UNRWA a dénoncé la précarité extrême des habitants de Ghaza. « Les familles luttent pour survivre dans des abris de fortune, l’accès à l’aide humanitaire est limité et les fournitures de base restent introuvables », a déclaré l’agence dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Parmi les plus vulnérables, les enfants subissent les conséquences de cette crise interminable. Ils sont exposés à la malnutrition, aux maladies et aux traumatismes psychologiques. L’UNRWA alerte sur l’urgence d’une intervention pour répondre à leurs besoins essentiels. Face à cette catastrophe humanitaire, l’ONU appelle une nouvelle fois à la levée immédiate des restrictions imposées par l’occupant et à un accès sans entrave à l’aide humanitaire pour répondre aux besoins urgents de la population de Ghaza.
L’entité sioniste utilise l’eau comme arme contre Ghaza
L’Autorité palestinienne de l’eau dans la bande de Ghaza a dénoncé l’utilisation continue de l’eau comme « arme » par l’entité sioniste dans le cadre de son agression dévastatrice contre le peuple palestinien, qui se poursuit depuis plus de 15 mois. Selon l’Autorité, la quantité d’eau fournie à Ghaza a drastiquement diminué, passant de 18,5 millions de mètres cubes à seulement 13,8 millions de mètres cubes depuis octobre 2023. Cette réduction s’inscrit dans une politique punitive visant à utiliser l’eau comme un levier dans l’agression contre la population palestinienne. Malgré cette situation critique, l’Autorité palestinienne de l’eau affirme œuvrer sans relâche pour garantir une distribution équitable de ces quantités limitées entre les régions du nord, du centre et du sud de Ghaza, afin de fournir de l’eau potable aux habitants. Elle poursuit également ses efforts pour réparer, entretenir et réhabiliter les infrastructures hydrauliques, notamment les conduites, les réservoirs et les stations de dessalement, tout en fournissant le carburant nécessaire à leur fonctionnement, dans les zones accessibles aux équipes techniques. Avant octobre 2023, l’approvisionnement en eau à Ghaza était déjà insuffisant pour répondre aux besoins des 2,3 millions d’habitants.
Depuis le début de l’intensification des bombardements, la situation s’est dramatiquement aggravée. Les Nations Unies estiment que chaque Palestinien dispose désormais de seulement trois litres d’eau par jour pour subvenir à tous ses besoins, bien en dessous de la norme d’urgence fixée à 15 litres par personne. Les autorités palestiniennes rapportent que l’entité sioniste a détruit plus de 700 puits et stations de dessalement, réduisant considérablement la quantité d’eau disponible dans l’enclave assiégée. De plus, cinq usines de traitement des eaux usées et la majorité des 65 stations de pompage ont été contraintes de cesser leurs activités, faute de carburant et d’électricité nécessaires à leur fonctionnement. Cette situation alarmante aggrave la crise humanitaire à Ghaza, où l’accès à l’eau potable devient de plus en plus difficile pour une population déjà épuisée par les conséquences de l’agression.
M. Seghilani