Comme on pouvait s’y attendre, les deux stars de la sélection algérienne première, Yacine Brahimi et Sofiane Feghouli, ont été recalés dans la course au trophée du ballon d’or africain de l’année 2015, un trophée qu’aucun joueur algérien n’a remporté depuis 1987, soit depuis la consécration de Rabah Madjer, deuxième algérien à s’être distingué dans ce registre après Lakhdar Belloumi en 1981.
Pour certains, l’élimination de Brahimi et de Feghouli de la course finale pour le ballon d’or 2015 constitue une grosse déception, mais pour le commun des observateurs, la sentence fut cette fois somme toute logique.Et pour cause, les deux joueurs n’ont pas vraiment brillé cette année, notamment lors de la CAN-2015 déroulée en Guinée équatoriale. Transparents qu’ils étaient dans ce tournoi, alors que tous les espoirs étaient placés sur eux, ils ont fini par pénaliser la sélection algérienne éliminée en quarts de finale face à la Côte d’Ivoire, alors que tout le monde tablait sur elle afin de monter sur le toit de l’Afrique.Son parcours de premier ordre quelques mois auparavant en Coupe du monde au Brésil, avec à la clé une qualification historique en huitièmes de finale de la CAN pendant lequel elle avait donné des sueurs froides au futur champion du monde, l’Allemagne, a fait des Verts des candidats en puissance pour le trophée continental, mais en vain.
D’ailleurs, même le sélectionneur national, Christian Gourcuff, avait reconnu que si ses protégés n’étaient pas allés au bout de leurs ambitions en terre équato-guinéenne, c’est en partie en raison de la méforme de ses deux stratèges au cours de ce rendez-vous continental.Ce n’est pas tout, puisque même si Brahimi et Feghouli avaient brillé encore de mille feux cette année, ils n’auraient pas dépassé le cap des préliminaires dans la course au Ballon d’Or. Le joueur de Porto l’avait du reste vérifié à ses dépens l’année dernière, lorsqu’il avait été privé injustement de ce trophée, alors que tout le monde était unanime à lui accorder les faveurs des pronostics. C’est que le jeu de coulisses avait à l’arrivée eu le dernier mot dans ce contexte. Ce qui nous pousse à nous interroger si l’Algérie a le droit d’aspirer à voir l’un des leurs soulever un jour le Ballon d’Or africain.Pour revenir à l’édition de cette année, il y a lieu de souligner que les trois finalistes pour le titre de Meilleur joueur africain de l’année sont le Ghanéen, André Ayew (Swansea City), le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang (Borussia Dortmund) et l’Ivoirien Yaya Touré (Manchester City). Champion d’Afrique avec les Eléphants, Yaya Touré part favori pour un quatrième Ballon d’Or consécutif.
Petite consolation pour les Algériens. Baghdad Bounedjah, vainqueur de la coupe de la CAF avec l’ES Sahel et meilleur buteur de la compétition, est nommé pour le titre de Joueur africain de l’année basé en Afrique. Les concurrents de Bounedjah sont le gardien de but congolais du TP Mazembe, Robert Kidiaba, et la star tanzanienne du TPM, Mbwana Aly Samata, Meilleur buteur de la Ligue des champions d’Afrique qu’il a remportée haut la main avec les Corbeaux devant l’USM Alger.
La formation usmiste est retenue pour le titre de Club de l’année, promis au TPM. L’étoile montante de l’USMA, Zinedine Ferhat, est nominé quant à lui au titre du Meilleur espoir de l’année, alors que le jeune entraîneur des Rouge et Noir, Miloud Hamedi, n’est pas retenu pour le titre de Meilleur coach de l’année.Les lauréats seront désignés après le vote des sélectionneurs ou des directeurs techniques des associations nationales affiliées à la CAF.
Les vainqueurs seront annoncés lors du gala Glo-CAF Awards, le 7 Janvier 2016 à Abuja.
H. S.
