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BACCALAURÉAT : Le projet de réforme de nouveau déballé

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Après avoir fait l’objet d’un long débat entre les différents acteurs de l’Éducation nationale entre 2015 et 2016, avant d’être finalisé et remis sur le bureau du Premier ministre par l’ex-ministre du secteur, Nouria Benghebrit, le projet de réforme du Baccalauréat n’a plus eu de suite. Ce n’est que maintenant seulement que l’on a décidé de faire ressortir ce dossier du tiroir pour être présenté au parlement à la prochaine rentrée.

Selon une source du ministère de l’Éducation nationale, le projet de réforme du Baccalauréat sera soumis, en effet, à l’APN en septembre prochain. Dans ce projet, il a été convenu de ramener le nombre de jours de cet examen, de cinq à trois et demi seulement en recourant à l’organisation d’un Bac en deux parties. La première partie se déroulera à la fin de la deuxième année secondaire pour permettre d’examiner les candidats dans les matières dites secondaires. La deuxième partie du Bac, qui aura lieu au bout de la troisième année secondaire, portera sur les matières à haut coefficient, dites matières essentielles et ce dans les différentes filières.
Il convient de souligner à cet effet que les matières d’histoire de sciences islamiques et de langue arabe ayant suscité une grande polémique garderont le statut de matières essentielles et seront programmés à l’examen final en troisième année secondaire. Aussi, un consensus a été établi sur le maintien de la date de la tenue du Baccalauréat, à savoir le début du mois de juin de chaque année scolaire, alors que la proposition de l’option de rattrapage est éliminée. En ce qui concerne les candidats libres à cet examen, des dispositions ont été également prises en leurs faveurs notamment de laisser ouverte la possibilité de passer cet examen plusieurs fois, alors que dans l’ancien projet ,c’était limitée à deux fois uniquement.

Ce qu’en pense le SG du SATEF
Contacté hier à ce propos, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a fait savoir que pour le moment les syndicats autonomes du secteur n’ont reçu aucune invitation officielle du ministère pour prendre part à la présentation de ce projet à l’APN. Toutefois, dans le cas où les syndicats reçoivent des invitations pour l’étude de ce dosser, c’est pour lui une perte de temps, parce que, a-t-il expliqué, cette question a été étudiée de 2015 à 2016 et tous les participants étaient arrivés à un consensus autour de ce projet de réforme.
Amoura a rappelé, dans le même contexte, que même le ministre actuel de l’Éducation nationale avait participé à ces réunions de concertation puisqu’il était à l’époque secrétaire général du secteur. « Pour moi c’est une manière d’occuper le secteur sur des dossiers qui ont été déjà traités», a relevé notre interlocuteur. Par apport aux options convenues dans l’ancien projet, Amoura a rappelé celui de la prise en compte de l’évaluation continue à compter de la deuxième année secondaire, soulignant cependant que le SATEF n’a jamais donné son accord sur ce point puisque ça encourage le gonflage des notes par des enseignants qui ont  vendu, selon lui, leur conscience professionnelle.
Ania Nait Chalal

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