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Ateliers de sensibilisation du réseau Nada : comment préserver l’intérêt de l’enfant

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Le réseau Nada connu pour ses actions en faveur de l’enfance organise actuellement, à l’École Verte du parc zoologique de Ben Aknoun un atelier où il encadre et prend en charge une quarantaine d’enfants par jour.

Les membres de cette association ne chôment pas puisqu’ils dirigent plusieurs activités qui intéressent les enfants dans une ambiance festive et ludique. En effet, hier nous avons rendu visite aux enfants pris en charge par l’association dans leurs ateliers organisés à l’École Verte qui fait partie du parc zoologique de Ben Aknoun pour voir ce qu’il en est. Sur place, nous apprenons que le réseau est actif tout au long de l’année en prenant en charge des enfants dans cette structure en les accompagnant dans leur scolarité pendant l’année scolaire mais aussi, pendant les vacances. Il leur propose ainsi pendant cette période estivale des activités telles que l’équitation, la natation et autres ateliers de dessin et de sculpture etc.
Selon Khesrani Hamou, le coordinateur de l’atelier, la structure s’active à combler le vide des enfants et surtout les sensibiliser et les mettre en garde des dangers qu’ils peuvent rencontrer au cours de leur vie d’enfant. Et la manière avec laquelle ils procèdent est des ateliers de dessin ou des jeux de rôles. C’est à travers ces activités que les encadreurs véhiculent les différents messages qui permettent aux enfants d’être conscients des dangers du genre kidnapping ou autres abus sexuel ou autre. Car comme tout le monde le sait notre société a connu ces dernières années, une recrudescence du nombre de crimes contre les innocents enfants et l’enlèvement, l’assassinat et les abus sexuels contre cette frange fragile de la société fait la une des journaux quasi quotidiennement. Et les ateliers du réseau Nada ne manquent pas de sensibiliser les enfants en leur inculquant des reflexes qui peuvent leur sauver la vie. « nous apprenons aux enfants à travers des jeux de rôles ou des histoires qu’on leur raconte qu’il est plus prudent de ne pas rester avec un inconnu dans un endroit isolé» nous a affirmé Khesrani avant d’enchaîner « nous leurs apprenons aussi qu’il est très risqué de suivre un inconnu. » Aussi, le coordinateur de l’atelier nous a informé qu’ils poussent les enfants à se confier et parler à un adulte, un grand frère ou sœur ou le maître d’école de tout comportement suspect de la part de qui que ce soit envers lui.
Aussi ce qui est intéressant dans cet atelier, l’association ne manque pas d’informer les enfants de l’existence des numéros qu’il ne faut pas hésiter à utiliser en cas de danger de comportement douteux envers eux tels que les numéros de la police 17 et 10-55 celui de la Gendarmerie nationale qui est le 15-48 ou encore le 30-33 celui d’Enfance Maltraitée où ils trouvent au bout du fil des téléopérateurs qui orientent les appelants soit vers un pédopsychologue, un médecin ou un juriste, c’est selon les cas.

L’affaire Nihal et les enfants de NADA
Pendant notre visite aux ateliers organisés par le réseau Nada, nous n’avons pas pu nous empêcher d’aborder avec le coordinateur qui nous a reçus, le sujet de l’affaire Nihal, la petite fille kidnappée et sauvagement assassinée il y a quelques semaines. Khesrani Hamou nous a affirmé qu’ils n’ont pas eu beaucoup de mal pour leur parler avec les enfants car eux-mêmes étaient au courant du moindre détail de l’affaire depuis son début et ce, à cause de la large couverture médiatique qu’a eue cette triste histoire qui a endeuillé tout le pays, par contre le problème était le soutien psychologique qu’il fallait assurer à ces enfants choqués par la cruauté des faits, car selon lui il était plus que nécessaire de les accompagner psychologiquement car une telle histoire est traumatisante pour des enfants en bas âge, et le plus important était de leur apprendre à éviter de tomber dans de telles situations en prenant un maximum de précautions en évitant de s’éloigner des parents et surtout ne pas suivre un étranger qui les invite à une promenade ou qui tente de leur offrir un jouet, une friandise ou de l’argent. En tout cas selon le coordinateur de du réseau Nada, une bonne partie des enfants qui passent leurs journées à l’École Verte sont conscients du danger à s’aventurer seuls en dehors de la maison, loin du regard de leurs parents car ils le démontrent dans les jeux de rôles qui sont organisés par l’atelier ou à travers les dessins qu’ils réalisent, tout comme l’autre danger qui guette malheureusement nos enfants, celui de l’abus sexuel. Nous avons posé la question très sensible qui fait débat mais uniquement dans un cadre informel, celle concernant le rétablissement de la peine de mort contre les criminels d’enfants au coordinateur Khesrani, ce dernier n’a pas voulu se prononcer au nom du réseau mais n’a pas caché son souhait de voir ceux qui touchent à un enfant sévèrement punis, pour ne pas dire qu’il subissent la peine de mort, surtout ceux qui ôtent la vie à un innocent enfant sans défense .
Nazim Bouadma

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