Comme dans la plus part des régions montagneuses de Kabylie, la prolifération des bars clandestins, où se vend des boissons alcoolisées et de la drogue, prend des proportions inquiétantes dans la région de M’chedallah à l’est de Bouira. Les deux communes de montagnes, Saharidj et Aghbalou, sont les deux municipalités les plus touchées par ce phénomène. Plusieurs commerces de boissons alcoolisées sont installés à l’intérieur des forêts et parfois aux bords des routes. En effet, dans des baraques de fortune, dans les malles des voitures et autres fourgons, des jeunes installent leurs petits commerces qui attirent une importante clientèle qui vient de tous les coins de la région et même des wilayas voisines à savoir Tizi Ouzou et Bejaia. Ledit phénomène a créé le mécontentement des populations car, pour elles, ces lieux ont terni l’image de toute la localité. Les villageois s’insurgent de cette situation qui prend de l’ampleur ces dernières années, au vu et au su de tout le monde et même des autorités locales. Une situation de l’avis de la population locale est née en l’absence d’une couverture sécuritaire, Les bistrots illégaux poussent comme des champignons dont certains servaient de relais aux bandits qui font ravage dans la région. La daira de Bechloul n’est pas épargnée par ce phénomène, ici aussi, plusieurs bars clandestins sont implantés à l’intérieur de la forêt située entre la localité de Semmache et la station climatique de Tikjda. Dans cette région un commerce de ce genre implanté à quelque deux kilomètres à la sortie nord du village Semmache a été fermé la les éléments de la gendarmerie nationale relevant de la brigade d’El Adjiba et sont gérant a été traduit devant les tribunaux. Dans la commune d’Ath Laksar, relevant de la même daïra, les citoyens ont carrément démoli, au début du mois en cours, un hangar squatté au centre-ville par un groupe de jeunes délinquants qui l’ont transformé en un débit de boissons clandestin. Les villageois en colère qui ont saisi à maintes reprises les autorités concernées afin d’intervenir et prendre des mesures nécessaires ont décidé, après une longue attente, de passer à l’action eux-mêmes. Ils ont carrément démoli le hangar en utilisant des engins des travaux publics et des camions.Des citoyens de la région qui ont participé à cette action racontent que la goutte qui a fait déborder le vase est l’agression de l’un des leurs, un jeune la vingtaine d’années, qui jouait à la guitare près du stade communal, par une dizaine de délinquants. La victime a été jetée dans la rivière et laissée pour morte. Voilâ donc une situation préoccupante qui s’ajoute à tant d’autres du genre sur lesquelles ceux qui ont pour tâche d’assurer la sécurité des citoyens doivent se pencher sur ce cas et trouver les solutions qui s’imposent.
Omar Soualah