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APW d’Alger : Des élus du RND et FFS rejoignent le MPA

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À quelques mois des élections législatives et municipales, le Mouvement populaire Algérien (MPA) fait incursion au sein de l’Assemblée populaire wilayale d’Alger. En effet, des élus mécontents issus des deux formations politiques, à savoir le Rassemblement national démocratique (RND) et le Front des forces socialistes (FFS ) ont rejoint le parti de Amara Benyounès. Coup de théâtre, hier, à la session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya d’Alger consacrée à l’adoption du budget de 2017, qui a été entachée par des heurts entre des élus ayant décidé de rejoindre le MPA. À la surprise générale, cinq élues de la formation d’Ahmed Ouyahia et trois élus du plus vieux parti de l’opposition, ont fait allégeance au parti de Amara Benyounès en créant un groupe MPA au sein de l’APW d’Alger. Avec cette nouvelle donne, le MPA se retrouve représenté à l’APW d’Alger malgré lui, et se positionne comme la troisième force politique au sein de l’APW. Ainsi, sur un total de 55 élus, le Front de libération nationale (FLN) reste leader avec 29 élus, le FFS passe à 11 élus (14-3), le RND quant à lui est passé de 12 élus à 7 élus. Pour ce qui est du MPA, celui-ci se retrouve avec 8 élus. Les raisons ayant conduit à cette décision varient d’un élu à un autre. Nessal Yahia, ex-membre fondateur du RND et qui est actuellement membre du MPA, a expliqué que la décision de rejoindre ce parti est due à « la démocratie » avec laquelle le parti de Amara Benyounès est géré. «Hélas, au niveau du RND, on ne respecte plus le règlement intérieur, ni le statut du parti. Les cadres du RND partent massivement », nous-a-t-il précisé, avant de poursuivre «le RND a dévié de sa cause principale ». Refusant de parler du passé, il dira que le MPA soutient le président de la République, contrairement au RND qui ne le soutient plus que sur papier. Notant le « changement radical » avec lequel le parti est géré, Nessal Yahia, qui se présente comme étant un des fondateurs du RND a regretté que celui-ci ait viré de ses fondamentaux. Au sujet des avantages que le MPA offre, il dira que « l’ouverture démocratique, l’encouragement des jeunes, les débats, sont parmi les fondamentaux de ce parti ». Tout en rappelant que celui-ci compte plus de 1600 élus à l’échelle nationale, Nessal Yahia a exprimé son souhait que la parti devienne « deuxième force politique » lors des prochaines législatives. Pour sa part, Oumhamed Farid, ex élu du FFS, a indiqué qu’il a quitté le plus vieux part de l’opposition, pour des questions de fond. «  Sincèrement, par éthique politique je peux dire que le parti a dévié des principes de Si l’houcine », nous a-t-il précisé. Tout en rappelant son long parcours de militant au sein du FFS, Oumhamed Farid a expliqué que durant ces 25 ans, il a changé de peau. Pour lui, le parti est géré de manière « médiocre ». Plus loin, il a expliqué qu’il suffit de voir la nouvelle composante du secrétariat du FFS. Tout en précisant s’être retrouvé, depuis qu’il a rejoint le MPA, l’élu a expliqué que ce parti est géré de manière plus démocratique que le plus vieux parti de l’opposition. Par ailleurs, il a expliqué que «  lorsqu’on se retrouve dans une mouvance qui ne nous représente plus, le divorce est légitime ». « Notre acte est dicté par une certaine volonté de donner un aspect politique à l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger » a expliqué Oumhamed Farid. Tout en expliquant que la démarche est « légitime », il a précisé que ce « nouveau groupe d’élus vient se greffer à l’APW d’Alger ». Au sujet de la loi, l’élu a expliqué, en premier lieu, qu’elle « n’est pas rétroactive ». En second lieu il dira, que le « nomadisme politique est appliqué seulement pour l’APN ». Par contre, les élus ont critiqué la décision qualifiant leur comportement de « nomadisme politique ».
L. B.

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