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Après l’annonce de la victoire d’IBK au scrutin présidentiel : Soumaïla conteste les résultats et des centaines de ses partisans manifestent, à Bamako

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Après avoir déclaré la veille que «j’utiliserai toutes les voies de recours que m’offre la Constitution de notre pays», les partisans du candidat perdant à la présidentielle malienne, Soumaïla Cissé, quelques centaines ont manifesté, hier, dans la capitale malienne, Bamako, pour protester contre les résultats du scrutin, donnant l’actuel président malien, vainqueur, avec, 67,17 % pour entamer son second mandat, dès septembre prochain, à la tête de la présidence du Mali.

Rejetant, lors de sa première sortie publique, vendredi, les résultats provisoires du second tour de la présidentielle malienne, annoncés la veille, Soumaïla Cissé a assuré, avoir «remporté cette élection avec 51,75%» a-t-il indiqué, à moins d’une semaine, de la validation de la Cour constitutionnelle des résultats, prévue au plus tard mercredi prochain. Rassemblés, hier, en début de matinée non loin du siège de la mairie de la capitale Bamako, selon les médias maliens, quelques centaines de manifestants ont exprimé leur «refus d’accepter» les résultats annoncés du second tour de la présidentielle malienne, donnant le président sortant, IBK vainqueur avec 67,17% de voix contre 32,83% pour son rival, Soumaïla Cissé. Encadré par un dispositif composé de plusieurs dizaines de policiers, pour éviter tous dérapages, pouvant mener à une situation de tension post électorale. Alors que la veille, le chef de file de l’opposition malienne, a indiqué qu’il avait « introduit des recours devant la Cour constitutionnelle, qui dispose de quelques jours pour se prononcer » a affirmé, qu’il «rejette catégoriquement les résultats du second tour » de la présidentielle au Mali qui ont donné le président sortant, vainqueur du scrutin qui s’est déroulé en deux tours, le 29 juillet et le 12 août derniers. Et c’est en réponse à l’appel lancé la veille par l’ex- ministre des finances, Cissé, qui n’a obtenu qu’un tiers des voix au second tour du 12 août, que les quelques centaines de manifestants se sont rassemblés, hier matin, à Bamako, pour rejoindre le candidat perdant, au scrutin de la présidentielle malienne de 2018, dans son refus d’accepter les résultats de l’opération de vote, à laquelle ont été appelés les huit millions d’électeurs à voter. Ayant déjà vécu une défaite à la présidentielle malienne, en étant candidat en 2013, Soumaïla Cissé a, pour la seconde fois, aussi perdu, la bataille de la présidentielle, face à IBK qui, après sa victoire en 2013, vient de remporter l’élection présidentielle, avec l’annonce, jeudi, des résultats provisoires. Pour l’opinion malienne et bon nombre d’acteurs maliens, en l’absence de consigne de vote des 22 autres candidats, après leur défaite au premier tour, tenu le 29 juillet dernier, les chances de voir Soumaïla Cissé remporter le second tour se sont évaporées, outre d’autres éléments qui n’ont pas été en sa faveur, citant notamment certains de ses collaborateurs, dont son directeur de campagne et également l’impact des années passées, éloigné de son pays, et travaillant dans des institutions africaines, notamment bancaires. Lors de sa conférence de presse, à Bamako, vendredi, Soumaïla Cissé a dénoncé «des fraudes», affirmant que selon les résultats recueillis par son parti, il aurait lui-même «remporté l’élection avec 51,75 % des voix.» Côté président sortant, donné vainqueur de cette élection présidentielle, il a dépassé, largement au premier tour, les 23 autres candidats, dont Cissé, IBK a été, sur le second tour, encore plus confiant, notamment en l’absence de consigne de vote en faveur de son rival, Soumaïla, des 22 candidats éliminés au premier tour. Remportant un scrutin pluraliste en distançant largement son adversaire, Cissé, au terme d’un processus électoral jugé «globalement acceptable» par les observateurs locaux et étrangers(ONU, UA, UE) déployés à travers le pays, le président IBK est appelé par les Maliens, à faire preuve, durant son second mandat, de davantage de volonté politique et d’efforts pour relever deux défis majeurs pour le pays. Le développement, la bonne gouvernance et de surcroît l’accélération de la cadence de la mise en œuvre des Accords d’Alger, pour la réconciliation et la paix au Mali.
Karima Bennour

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